U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
A la vue de leur pochette des plus incompréhensible et bordélique, on était en droit de se demander à quelle sauce, nous, pauvre auditeur, allions-nous être mangé avec ce nouvel opus des A Life Once Lost, connus pour leurs fortes influences Meshuggiennes. C’est donc tout naturellement, que je m’attendais à entendre un album dans la même veine que celui des hollandais de Textures. J’avais tort…
Il est clair que dès les premiers riffs de Rehashed, on ne peut s’empêcher de penser à la musique si spécifique des Suédois de par ce côté saccadé et hypnotique des parties de guitares, le tout baignant dans un son froid et futuriste. Cependant, contrairement à la bande de Fredrik Thordendal, la complexité des plans n’est pas au rendez-vous, ou du moins, n’égale pas celle du maître ! Personnellement, la structure des morceaux me fait plus penser à celle des The Dillinger Escape Plan. Sans doute parce que les deux groupes furent influencés par Converge et cela se sent tout au long des 35 minutes de ce hardcore déstructuré des plus froids que nous balancent dans les oreilles sur ce Hunter.
Mais cette fois-ci, A life Once Lost va bien plus loin, ajoutant plusieurs cordes, comprendre par là – influences -, à son arc. En effet, on retrouve diverses touches plus heavy voire même power tout au long des 11 titres de l’album, comme l’attestent le solo de Vulture, la lenteur du titre éponyme : Hunter qui me fait penser par moment au dernier Extol (le chant en moins), l’atmosphérique Salai, ou la diversité d’un titre comme Pain & Panic.
Quant au chant, s’il peut faire penser à celui de Jens Kidman lors de la première ligne de chant de l'album, il lorgne plutôt vers le metalcore de leurs compatriotes Lamb Of God, dénudé de la pire plaie de cette musique : le chant clair. Ici, donc, pas de place aux mélodies ou aux refrains lancinants du traditionnel metalcore, seulement une voix éraillée et rauque poussée à son paroxysme.
Enfin, la production de l’album est relativement correcte, sans pour autant être transcendante ! Heureusement, le groupe se rattrape sur le mixage irréprochable où chaque instrument trouve sa place pour une efficacité maximale.
Cela ne fait aucun doute qu’avec ce Hunter, ALOL (pour les intimes) signe l’album de la maturité rendant leur musique enfin attractive car l’auditeur avait tendance à se lasser des compos peu originales des opus précédents du combo. Néanmoins, l’album n’est pas à mettre dans toutes mains vue la complexité des structures, rendant indigeste l’écoute dans sa totalité pour les néophytes de ce style.
1. Rehashed
2. Needleman
3. Vulture
4. Hunter
5. Pain & Panic
6. Grotesque
7. Salai
8. A Rush & Siege
9. I Give In
10. Ghosting
11. With Pitiless Blows