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On m’avait vanté les mérites de Texas Is The Reason, lors de la ré édition de « Do You Know Who You Are » en mai 2000 mais je n’y avais pas prêté attention. Et puis on m’en a reparlé il y quelques temps, alors en ce jour de la fête de la musique je me suis dit que c’était une bonne idée de chroniquer un album venant d’un des pionniers de l’émo, un des premiers groupes alliant une grande sensibilité à des guitares assez agressives.
J’ai une grande appréhension quand je mets le CD dans ma chaine hi fi, je me demande si j’apprécierai cet album dont on m’a tant parlé.
Et dès le début je ne suis pas déçu, la musique produite est excellente, les guitares tantôt pop, tantôt plus dures de « Johnny On The Spot », me font rentrer dans l’ambiance très relaxante, très rock de « Do You Know Who You Are ». Le groupe nous sort un mélange de rock anglais, de pop punk, et d’émo. Ca sonne très bien, mais il faut avouer que ce n’est pas à quoi je m’attendais exactement. La voix du chanteur se rapproche énormément de celle d’un grand du rock anglais : Liam Gallagher de Oasis.
Pour entendre un morceau qui ressemble à de l’émo, il faut attendre la troisième chanson de « Do You Know Who You Are », paradoxalement « Nickel Wound » est un morceau plus calme que les deux premiers, mais la voix se sature sur les refrains et là, on a une des origines de l’émo, la musique est tellement géniale, on a envie de fermer les yeux pour apprécier. C’est vraiment excellent, les guitares plus pop que sur les deux premières chansons, nous transportent dans un autre monde.
Et ça continue avec le morceau suivant, « There’s No Way I Can Talk Myself Out Of This One Tonight (The Drinking Song) » dont les riffs retranscrivent parfaitement la mélancolie planante de Texas Is The Reason. Le pont à la basse est lui aussi planant. Mais l’album ne compte que deux autres chansons émo, « The Day’ Refrain » et « A Jack With One Eye », correspondant à « Nickel Wound ».
Tous les instruments sont mis en valeur, c’est impressionnant, la batterie est elle aussi à la fête, alternant les rythmes rapides de « The Magic Bullet Theory », ceux un peu plus punk de « Something To Forget » dont l’intro est à tomber par terre et enfin ceux calmes de « Nickel Wound ».
La chanson éponyme de l’album est aussi un petit chef d’œuvre, entièrement instrumentale, elle crée une pause entre les deux parties de « Do You Know Who You Are ». Pour ce morceau, Texas Is The Reason n’utilise que les instruments joués par les membres, c'est-à-dire qu’il n’y a pas de superflus comme des violons ou du piano… « Do You Know Who You Are » est d’une rare pureté, c’est encore une très bonne chanson, qui contraste beaucoup avec la suivante, « Back To The Left » qui est très pop punk tout comme « The Magic Bullet Theory ».
Le 8 et demi est totalement mérité au vue de cet opus que nous a pondu Texas Is The Reason, il y a presque 10 ans maintenant, tant l’innovation pour l’époque était importante, et on peut se dire que c’est dommage que le groupe n’est rien sorti depuis 3 ans maintenant.
1. Johnny on the Spot
2. Magic Bullet Theory
3. Nickel Wound
4. There's No Way I Can Talk Myself Out of This One Tonight (The Drinkin)
5. Something to Forget [Version 1]
6. Do You Know Who You Are?
7. Back and to the Left
8. Day's Refrain
9. Jack With One Eye