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Après un premier album death mélo aux influences At The Gates bien prononcées, puis un frémisse de split revoilà The Agony Scene au premier plan de la scène metal fort de sa signature chez Roadrunner et d’un line-up remanié.
Avec tous ces bouleversements en si peu de temps, il n’est pas étonnant de constater que la musique du groupe s’est vue transformée passant dans un registre plus accessible voire plus formaté mais ô combien accrocheur !
En effet, une fois l’intro à tendance malsaine passée, les rugissements de la double pédale se font sentir assortis de riffs basiques, tranchants et efficaces. La brutalité, voilà le maître mot de ce morceau éponyme ! Cette avalanche sonore est orchestrée par une batterie prépondérante et le timbre de voix des plus particuliers de Mike Williams (aucun rapport avec le chanteur de EyeHateGod). En effet, ce dernier braille avec une rage non contenue dans son micro pour un rendu croisé entre le chant de Dani Filth (Cradle Of Filth), pour le côté black de la chose, et Dez Fafara (ex-Coal Chamber, DevilDriver) pour le côté schizophrénique, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Les influences death / thrash du groupe sont toujours aussi présentes et les The Agony Scene n’ont pas totalement oubliés leurs riffs typés suédois qui avaient su retenir mon attention sur leur album éponyme.
Seulement voilà… Dès Screams Turn To Silence, la belle mécanique qui paraissait si bien huilée s’enraille, la rythmique devient plus neo, les riffs moins incisifs et des chants clairs - ma foi pas mauvais, mais franchement pas nécessaire - font leur apparition. Le côté accessible de leur musique devient trop prononcé et on a tendance à vouloir zapper ces passages. Le problème, c’est que ces intermèdes suaves voire émo (sic), deviennent de plus en plus nombreux au fil des morceaux comme sur le single Prey ou Procession.
Heureusement, un morceau tel que Suffer, non sans rappeler de par ses riffs et sa rythmique l’éponyme de DevilDriver, remet nos cinq américains dans le droit chemin d’un neo-metalcore à tendance brutal (oui, je sais, à ce stade là, ça ne veut plus rien dire…).
Mais la signature chez un label tel que Roadrunner, n’a pas que inconvénients, fort heureusement ! En effet, la production de Rob Caggiano (Anthrax) est tout simplement excellente. Chaque instrument y trouve son compte tout en laissant la plus part aux parties de batteries de Brent Masters.
Ce second opus de The Agony Scene est donc décevant par rapport aux attentes que j’avais placé en eux suite à leur très bon album éponyme. Cependant, il faut reconnaître que cet album reste très efficace, notamment la section rythmique, et séduira un public bien plus large que par le passé. The Darkest Red est donc un bon CD qui a tout pour faire jumper et headbanguer les foules de 7 à 77 ans… Toutefois, il en faut plus pour me transcender !
Enfin, on regrettera l’absence d’une reprise comme sur leur précédente galette avec la surprenante Paint It Black des Rolling Stones…
1. Prelude
2. The Darkest Red
3. Scars Of Your Disease
4. Screams Turn To Silence
5. Sacrifice
6. Prey
7. Procession
8. Suffer
9. My Dark Desire
10. Scapegoat
11. Forever Abandoned