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Ce combo allemand, formé en 1999, possède une démo et un MCD lors de la sortie de cet album 6 ans plus tard. Avec un nom de groupe et un titre d’album comme ceux-ci, on peut d’avance vous dire que les cardiaques devront faire impasse sur l’achat de ce CD. Mais vous vous attendez à un groupe de grind ou de brutal death, mais raté. End Of Days nous propose une sorte de mélange hybride entre le hardcore new school et le death metal. Les teutons partent d’entrée de jeu avec deux atouts de poids ; leur récente signature chez Alveran Records et la production, pas forcément faite par un expert en la matière mais un homme de scène confirmé, j’ai nommé Jacob Bredahl des excellents Hatesphere !
Le morceau titre "Dedicated To The Extreme" ne passe pas par quatre chemins pour nous bourrer la gueule à coups de latte. Leur deathcore d’une efficacité redoutable ne laissera donc pas en reste les fans de brutalité pure. Très vite, on a l’impression que la formation essaye d’actualiser le death old school ; le genre semble être mis à la sauce actuelle ( phrase compréhensible en écoutant leur musique). Si instrumentalement, la direction prise est hybride, il en va de même du côté de la voix : c’est un parfait mix entre un chant à la John Tardy ( Obituary ) et celui d’un vocaliste de HxC. Et comme à la base, que ce soit dans un camp ou dans l’autre, la hargne dégagée est d’une ampleur phénoménale, alors quand on allie les deux… je ne vous raconte pas le résultat.
Mais même si les membres de EOD paraissent physiquement comme de vrais tough Guys, la fusion des styles ne leur posent apparemment aucun problème. Ils incorporent ainsi de nombreux styles dans leur hardcore : comme on l’a déjà vu, le death ( "Savage Redemption" est un titre digne d’Obituary ), mais insèrent aussi certains riffs empruntés au thrash comme sur la fin de "March Of The Hollow".
Néanmoins, si sur le début de l’opus, on ressent beaucoup différents styles, le milieu de l’album sent abondamment plus le HxC. Les gros mosh parts de "Unbreakable", le rythme de "Turned To Death" ou les riffs de "March Of The Hollow" sont là pour montrer les racines du groupe. Les allemands finissent étrangement par un son moins imprégné HxC, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Mais la chose qui est le plus étonnant pour les inconditionnels de hardcore, est la vitesse de la batterie. Son jeu est ultra rapide ( pour le style ) et très appuyé sur les cymbales, pourraient bien en laisser plus d’un sur le cul. Quant à la production, elle est plutôt bonne dans l’ensemble, même si le travail de Tue Madsen aurait pu être encore un peu plus soigné. Cependant, cette prod’ est largement supérieure à celle de Maroon, groupe également signé chez Alveran.
End Of Days nous propose un style très bâtard qui plaira essentiellement aux fans de hardcore new-school, rebutant peut être un peu plus les fans purs et durs de death ou autre tough guys. Même si ça envoie la sauce tout au long des 38 minutes, le groupe a peut être trop tendance à tourner en rond… Nous retiendrons quatre très bons morceaux que sont "Dedicated To The Extreme", "Savage Redemption", "Inside I Burn", "Turned To Death". Pour le reste, ça s’écoute agréablement mais rien d’exceptionnel non plus.
1. From Hell (Intro)
2. Dedicated To The Extreme
3. March Of The Hollow
4. Nothing But Disgust
5. Savage Redemption
6. Unbreakable
7. Inside I Burn
8. Worthless
9. Sleepless Sorrow
10. Turned To Death