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Je viens de me rendre compte que ma foutue chaîne commence à montrer ses premiers signes de fatigues… En effet, une fois l’album Collection Prestige dans mon lecteur, elle mélange n’importe quel style musical avec un autre. Ce disfonctionnement est si important, que sur un opus à la base metal, elle m’insère même des parties de funk !
Mais à y regarder de plus près, ceci semble tout à fait normal. Si lors de la création du groupe, Arno Strobl (chant) et Axel Wursthorn (instruments) n’auraient jamais eu « la moindre idée du monstre auquel ils donnaient vie», à l’heure actuelle, on ne peut toujours pas désigner cette formation par un style précis, tellement il regorge d’horizons musicaux différents. Un vrai melting pot à elle toute seule ! Le binôme a été fortement inspiré la période funk, et ils ont eu la bonne idée de l’incorporer avec des metalextrêmes. Par contre, l’artwork kitsch qui laisse à désirer, n’est pas forcément la meilleure approche pour l’auditeur. Mais la signature de ce groupe français chez Earache nous rassure un poil…
Le funk, musique phare des seventies, n’a été que très rarement ( voire jamais ) mélangé avec du metal, mais Carnival In Coal eu le cran de passer ce cap. Pari risqué mais osé (ou l’inverse, à vous de voir). En effet, dès les premières notes du titre "Fuckable", on se retrouve plonger dans un album absolument funk ! Mais bien vite, on retombe dans un univers plus dur, celui du death metal. Mais si le choc est rude, il se fait de façon relativement fluide... Des riffs simplistes et accrocheurs, des chants à la fois caverneux et clairs, des claviers, un refrain facile à retenir (« Fuck me, I’m Famous »), des samplers, est voilà comment on devient envoûter par ce titre ; ce dernier est d’ailleurs sans doute le meilleur de l’album car il apparaît comme le plus homogène de ces morceaux hétérogènes ( vous me suivez toujours ? ). C’est avec cette même chanson que l’on se rend compte que ces messieurs sont très second degré, et arrive même au 5ème degré, quand arrive à la fin du titre avec des extraits sonores d’une sorte de Looney Toones.
Sur tout le reste de l’album, les genres musicaux se suivent mais ne se ressemble pas. Dans "Satanic Disaster" et "The Lady and the Dormant Sponge", ils insèrent cette fois-ci des éléments black metal, et finisse le premier par un air de jazz à la Django Reinhardt. Eh oui ! Quand je vous dis qu’il mélange tout, je ne plaisante pas. Carnival In Coal ajoute dans "Delivery Day" une bonne dose d’électro à la Rammstein.
Mais si les mélanges sont majoritaires, deux titres sont complètement dédiés à un style ; logique, le funk de "Cartilage Holocaust" nous entraîne sur le dance floor, mais un autre fait un peu plus office d’ovni : "Right Click…Save As…" est elle, totalement HxC !
Pour apprécier cet opus, il est fortement conseillé d’aimer le funk. Il permet une très bonne approche quand on ne connaît pas les différents styles, mais quand on est un peu plus pointu au niveau des compositions dans un style en particulier, le groupe n’arrive pas toujours à faire le poids. Mais le funk et le metalparaissent parfois trop opposé, et si le mélange des genres est intéressant, on ne reste pas transcendé par cet album qui mélange un peu trop de styles. Même si ça ne rend pas toujours bien, leur envie d’aborder toutes les facettes et toutes les tournures que peut prendre le metal s’avèrent quand même intéressante…
1. Party at your house
2. Fuckable
3. Satanic Disaster
4. Right click…save as…
5. Cartilage Holocaust
6. The lady and the dormant sponge
7. Delivery day
8. Ohlala
9. Living in the plastic age (BUGGLES cover)
10. D.O.A. (Drunk once again)
11. Promenade
