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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Norma Jean

O' God, The Aftermath

LabelSolid State
styleHardcore torturé
formatAlbum
paysUSA
sortieavril 2005
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

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"Je vais les voir en concert en première partie d’Atreyu, laisse moi chroniquer l’album".
Voici les dernières paroles de Julien, le chroniqueur emo d’U-zine, avant que ce dernier ne me rende l’album…
Et oui, car ce second essai des Norma Jean est dans la continuité de Bless The Martyr And Kiss The Child, c’est-à-dire que le quintet officie dans un hardcore déstructuré aux multiples influences.

Cependant, la grande nouveauté de ce nouvel opus des Américains vient de l’arrivée du chanteur Cory Brandan venu prêter main forte au groupe après le départ de Josh Scogin pour The Chariot. D’ailleurs, ce nouvel élément apporte une touche d’air fraîche dans la musique du combo avec l’ajout de quelques lignes de chant clairs qui collent parfaitement à la musique comme sur Bayonetwork ou Liarsenic. Mais rassurez-vous, le chant clair ne reste qu’anecdotique et ne fait qu’administrer à nos oreilles une touche parcimonieuse de légèreté avant de retomber dans le chaos le plus total. Chaos… Voilà le mot qui nous vient à l’esprit en écoutant ce O’God, The Aftermath, tant les riffs syncopés du duo de guitaristes sont torturés et surtout variés. Et, on ne peut s’empêcher de penser à des groupes comme The Dillinger Escape Plan ou Converge sur certaines rythmiques des guitares accompagnées de ce timbre de voix si chaotique.
Quant aux rythmiques insufflées par Daniel Davison, elles sont toutes plus recherchées et entraînantes les unes que les autres alternants des tempos rapides avec des passages plus mid-tempos. Enfin, les breaks de ce dernier mettent d’autant plus en exergue l’agressivité des riffs.

Cependant, comme à son habitude, Norma Jean nous réserve des petites surprises afin de briser toute forme de monotonie qui pourrait s’installer. Ainsi, le groupe nous pond au milieu de l’album un titre beaucoup plus lent aux influences emocore. Tout au long des 10 minutes de ce Disconnektie, le quintet nous plonge dans différents univers passant donc de sonorités emo avec des guitares beaucoup plus suaves et un chant presque étouffé, puis vers des tonalités doom post-hardcore faisant presque penser à Cult Of Luna. Ce morceau est une véritable perle et nous transporte dans un univers de rêverie à 100 lieus du monde torturé que développe Norma Jean sur les 10 autres titres.

Enfin, la production de ce nouvel album des Américains sonne résolument metal avec ce côté crade qui donne toute son ampleur au côté déstructuré et torturé de la musique du quintet. Le seul reproche qu’on puisse faire est le manque d’originalité et de prise de risques par rapport à leur précédent album, que ce soit au niveau de la structure générale de l’album (un titre beaucoup plus calme au milieu des morceaux barrés) qu’au niveau de la structure des morceaux eux-mêmes. Mais bon… Quand une formule marche, pourquoi la changer ?

1. Murderotica
2. Vertebraille
3. Bayonetwork
4. Dilemmachine
5. Coffinspire
6. Liarsenic
7. Disconnecktie
8. Absentimental
9. Charactarantula
10. Pretendeavor
11. Scientifiction

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