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« The Bridge » est le tout premier album des Letter Kills dont la formation s’est faite en deux temps, un au Texas puis en Californie. Cet opus est né seulement deux ans après la formation du groupe, et un an après la sortie du premier EP (sans titre). C’est grâce au guitariste de Finch, Randy Strohmeyer, que les cinq californiens sont repérés par un très gros label : Island Records. Ce qui leur a permis d’entrer rapidement en studio avec des moyens à la taille du label. Excusez du peu mais pour un premier album, avoir Jim Wirt (Hoobastank et Incubus) à la production en association avec Tom Lord-Alge qui s’est occupé de Blink 182 ou des Rollingstones, c’est énorme. Et ça se sent tant la production est parfaite.
Letter Kills n’aime pas être catégorisé dans l’émo, mais la je risque de les décevoir terriblement parce que c’est de l’émo en force. Pas un émo à la A Thorn For Every Heart mais plutôt comme Story Of The Year, c’est à dire avec des guitares lourdes à tendance punk et des cris présents sur presque toutes les chansons. Et contrairement à A Thorn For Every Heart, une impression de joie et de pêche quand on écoute « The Bridge », bref une ambiance très positive.
Le groupe nous gratifie de l’excellent « Lights Out » pour débuter leur opus. Un titre génial qui commence en trombe, avec des très bons riffs d’entrée et un Matt Shelton en pleine forme, criant comme un malade. La chanson est très rapide et les refrains efficaces, ce qui laisse beaucoup d’espoir pour le reste de « The Bridge ». Mais malheureusement, la pression retombe d’un cran dès la piste suivante, ça reste excellent mais l’émocore de « Lights Out » s’est transformé en émo beaucoup plus calme, en fait c’est un mélange entre de pop punk agressif et de l’émo, la voix de Matt faisant la différence. Elle est vraiment magnifique, il alterne cris et chant clair sans souci comme dans « Carry You » ou « Brand New Man » qui est un peu étonnante puisque les cris se font sur des guitares rocky et plus aussi lourdes que précédemment. Mais ça rend super bien.
Le combo californien donne aussi dans le vrai pop punk, « Clock Is Down » en est un parfait exemple, avec des guitares totalement pop, avec une ambiance plus triste que sur le reste de « The Bridge ». Mais le niveau remonte tout de suite après, avec du gros morceau : « Time Marches On » et son pont totalement fou suivi de chœurs punks, tout simplement géniaux. On sent une influence du punk californien sur l’écriture de Letter Kills, les chœurs comme sur « Time Marches On » sont présents sur quelques morceaux dont « Don’t Believe » ou « Shot To The Chest » qui est probablement avec la première la meilleure chanson de l’album. Le groupe nous produit alors un une musique entre émo et émocore, avec des riffs excellents, agressifs, et encore des cris de Matt qui est probablement au meilleur de sa forme sur « The Bridge ». La qualité des guitaristes est aussi mise au grand jour dans les ponts de « Don’t Believe », « Whatever It Takes » ou encore « Carry You ».
Comme tout groupe d’émo, il fallait rajouter une chanson très calme à l’album, sans quoi il n’aurait pas été complet. Mais Letter Kills voulant faire mieux, en a mis deux, « Hold My Heart (Part Two) » et « Hold My Heart (Part One) » (aussi surprenant que cela puisse paraître c’est dans cet ordre la qu’elles apparaissent dans l’album). Deux très beaux morceaux, certes, mais ils n’ont pas grand-chose à faire sur un album comme celui là.
On ne leur en voudra pas tellement le reste est excellent.
1. Lights Out
2. Don't Believe
3. Whatever It Takes
4. Brand New Man
5. Clock Is Down
6. Time Marches On
7. Carry You
8. Hold My Heart, Pt.2
9. When You're Away
10. Radio Up
11. Shot to the Chest
12. Hold My Heart, Pt.1