Rappelez-vous, 2012, l'année de l'apocalypse. C'était également une année incroyablement prolifique pour la scène Death metal. C'est aussi au cours de cette année que Chaos Inception est revenu pour livrer le successeur de Collision With Oblivion, album qui avait fait son petit effet à l'époque.
C'est donc sans surprise qu'on retrouve une qualité de composition équivalente, si ce n'est une tonalité encore plus sombre que précédement. Le peu de Fleshtized qui restait dans Chaos Inception a complètement disparu. Pas d'interludes mid-tempo cette fois, le combo a décidé de tout miser sur l'assaut frontal.
Le groupe en a profité pour rehausser le tempo, jouant le plus souvent dans les 260 bpm. En dehors de la vitesse, Chaos Inception a privilégié les riffs courts, donnant ainsi le côté direct qui faisait parfois défaut à Collision With Oblivion.
Barnes se lâche d'avantage sur les leads et des riffs, Gary White blaste autant qu'avant, si ce n'est plus, sans pour autant tomber dans la linéarité qu'on retrouve souvent chez les batteurs du style. Chris White reste toujours dans le même registre, mi-guttural mi-arraché mais 100% compréhensible. Quant à Pinkerton, il a enfin le droit à un son mettant en valeur son instrument. Car bien que le monsieur n'ait pas la technique d'un Mike Flores, on l'entend toujours, et sa présence donne un gros relief à la musique du groupe.
Le son, d'ailleurs, est puissant et naturel. Il n'est pas cristallin pour autant, bien que le mix, réussi, permette à tout ce maelström de violence de rester audible et de ne pas perdre celui qui l'écoute. Et c'est tant mieux, vu la fréquence à laquelle le combo change de riffs par titre. Le groupe a en effet décidé de blinder l'album de motifs mélodiques et techniques, de leads et de soli sans pour autant taper dans le too much. Quelques dissonances bienvenues sont également de la partie, histoire de varier les plaisirs.
Le style du groupe est toujours à mi-chemin entre un Liber Zarzax et un King of all Kings en plus mélodique. Il y a même un peu de Krisiun qui transparaît sur l'intro de Scald Command. Seul Ancient Ways Prevail sent vraiment l'ange morbide au mètre carré. Brutal, mais toujours avec ce feeling old school donc, tout en gardant une approche technique et un son propre au style. The Abrogation transpire la passion et le respect d'un style qui s'est souvent fourvoyé.
Tracklist:
1. The Abrogation
2. Phalanx (The Tip of the Spear)
3. Lunatic Necromancy
4. Pazuzu Eternal
5. Hammer of Infidel
6. Black Blood Vortex
7. Ancient Ways Prevail
8. The Exterminati
9. Scald Command