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La formation de Matchbook Romance remonte très loin. C’est en 1997 que Andrew Jordan crée le groupe, qui est donc l’un des plus vieux de la scène emo post hardcore. Ils viennnent comme leurs amis de Taking Back Sunday ou From Autumn To Ashes, du New Jersey. En revanche, ils ont une particularité très étonnante (pour ne pas dire particulière). Ils ont été découverts par le très bon label Epitaph… (jusque là rien de très boulversant) sur internet. Epitaph les a contacté après l’écoute d’une première démo mise en ligne. Avant ces contacts, le groupe ne faisait que tourner avec quelques chansons. C’est en 2003 que le label leur donne leur chance d’enregistrer un premier album « Stories and Alibis ». Mais, ils préfèrent continuer de tourner. Ils n’ont donc le temps que de sortir un EP (« West For Wishing »). Les ventes suivant, les quatre new-yorkais prennent conscience qu’il y a quelque chose à construire et se mettent donc à bosser sur un album complet.
Le vieux dicton qui dit que « Le travail paie toujours », a été bien entendu par Matchbook Romance. Le groupe a fait un gros effort pour s’enfermer quelques mois dans un studio. C’est très réussi. Le style, par contre est très difficile à déterminer. Plusieurs influences flagrantes font surface au fil des chansons. Emo est probablement ce qui convient le mieux au groupe de part ses textes et la proximité de son style. Mais il y a beaucoup de choses qui laissent à penser que le groupe va au-delà de l’emo. Un peu comme My Chemical Romance, on sent une influence de la pop et du rock anglais (impressionnante dans « If All Else Fails » et ses rythmes très lents), mais si on rajoute un peu de pop-punk (« She’ll Never Understand ») et de hardcore, on obtient à peu près Matchbook Romance.
Le quatuor peut nous produire plusieurs sortes de musique. On ne peut vraiment pas leur reprocher la ressemblance de leurs différentes chansons. Beaucoup de choses changent entre les morceaux. L’album est vraiment agréable de ce point de vue. Je n’ai pas du tout l’impression d’écouter et réécouter les mêmes pistes comme pour certains opus. De plus on peut constater que l’album n’est pas des plus courts. Presque 50 minutes, c’est énorme pour de l’emo.
On peut apprécier le talent des deux guitaristes, Andrew Jordan et Judas DePaolo. Les riffs qu’ils nous font d’entrée sur « Your Stories, My Alibis », ils enchaînent dans « Playing For Keeps » et dans « She’ll Never Understand ». La voix de Andrew Jordan n’est pas extrèmement belle mais elle est mise en valeur par les échanges avec Judas DePaolo et par les chœurs du groupe notamment dans « Playing For Keeps ». On pourrait reprocher le fait qu’il n’y ait pas beaucoup de cris dans l’album mais il y a une telle harmonie dans les chansons qu’il ne faut rien rajouter.
Un mauvais point quand même : c’est la sur-utilisation de la double pédale. On retrouve ça dans « Promise » et dans « My Eyes Burn » où on retrouve une intro à la basse de fou.
La meilleure chanson (et la plus emo) reste tout de même « The Greatest Fall Of All Time ». Les riffs y sont impressionnants et les cris vraiment bons.
Matchbook s’impose avec cet album dans les valeurs sures de l’emo.
1. Introduction
2. Your Stories, My Alibis
3. Playing for Keeps
4. Promise
5. Lovers & Liars
6. Tiger Lily
7. Shadows Like Statues
8. My Eyes Burn
9. She'll Never Understand
10. If All Else Fails
11. Stay Tonight
12. Greatest Fall of All Time
