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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Das Scheit

Superbitch

LabelBlack Lotus Records
styleGothique indus
formatAlbum
paysAllemagne
sortiefévrier 2005
La note de
U-Zine
6.5/10


U-Zine

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En recevant le promo de ce troisième album des Allemands de Das Scheit, je ne savais franchement pas à quoi m’attendre. Tout d’abord car je ne connaissais, même de nom, rien de l’existence du groupe avant ce jour, mais surtout car leur style gothique-indus m’intriguait au plus haut point. Malgré l’appellation gothique, je me suis laissé séduire par le nom du groupe (signifiant littéralement la bûche) m’attendant à être assommé par quelques blasts ou riffs très lourds…

Quelle ne fut pas ma surprise en écoutant l’album dans sa globalité ! Une fois passé le mauvais 7 Seconds (qui n’a rien à voir avec le groupe de punk), me voilà projeté dans une ambiance très lente, glauque (il n’y a qu’à voir la pochette) et envoûtante. On n’est donc à des années lumières de se prendre une bûche dans la gueule, mais qu’importe…
La première bonne surprise vient du fait que Clint ne chante qu’en anglais et non dans l’immonde langue gutturale qui a traumatisé mon enfance. Hélas, son timbre de voix est totalement insipide dans ce sombre univers. Ne proposant aucune modulation dans son chant linéaire, on s’ennui très vite et ce n’est pas l’affreuse Much Deeper où le monsieur nous pond quelques rimes rappées qui feront changer mon point de vue sur ce chanteur.
Mais outre les lignes du chant, il y a du bon sur ce Superbitch. Pour rester dans le metal grand public, on pourra dire que cet album est un concentré entre Marilyn Manson pour les effets gothiques, malsains et sombres, et Oomph ! pour les compos malgré l’absence de l’Allemand chez nos bûcherons.

Musicalement parlant, outre le chanteur, le groupe s’en sort plutôt bien. Il faut dire que leur travail fut facilité par une prod’ impec accentuant le côté froid sans pour autant être aseptisé, ce qui est assez rare !!! Le duo de guitaristes fonctionne à merveille et ne met pas en retrait le son de la basse. Quant au travail de la rythmique, réalisée par Sascha, il est assez étonnant. Tout d’abord, la boîte à rythme ne souffre que de très peu de lacunes et sait donner les impulsions qu’il faut au bon moment. Quant à son boulot sur les claviers, son son est idéalement incrusté dans chaque titre, donnant ce côté planant et envoûtant qui vous tient en haleine sur la longueur des 45 minutes de cet opus.

Enfin l’album se dessine en deux parties. Tout d’abord, les morceaux sont plus rentre dedans (enfin, tout est relatif), preuves en est les titres tels que Coming Up Roses ou Earth Stands Still (renforcé par les ambiances électroniques). Puis, le tempo se ralentit pour conclure sur le titre le plus glauque et mélancolique de l’album Until I’ve Been Forgotten qui transmet un certain vague à l’âme (à éviter en période de dépression !).

Das Scheit a eut le mérite de me convaincre par la qualité de ses morceaux tout au long de l’album même si je ne suis pas fan du genre. Il est clair que cet album ne retrouvera jamais le chemin de ma chaîne hi-fi, mais il devrait séduire plus d’un amateur du genre.

1. 7 Seconds
2. Coming Up Roses
3. Much Deeper
4. Splinters
5. About U
6. Earth Stands Still
7. Shoot Song
8. Catpiss
9. Hardbody
10. Long Walk
11. Lonely Walk
12. Until I've Been Forgottten