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Nihilistic Contentment est tout de même le cinquième album des danois de Exmortem. Le groupe n’a jamais vraiment explosé au grand public, mais a réussi à obtenir une certaine réputation dans leur style, le brutal death. Leur album Berzerker Legions, sorti en 2001, leur donna une plus ample crédibilité vue la qualité de leur musique. Travaillant pour la deuxième fois avec le producteur du moment, Tue Madsen, et ayant obtenu un nouveau deal avec le label Earache, cet album est une aubaine pour que le groupe sorte de l’ombre. Mais l’enthousiaste faiblit quand on voit la pochette de l’opus ; le logo central est sympatoche, mais pour ce qui est du reste de l’artwork, ils devaient vraiment manquer de budget ! Je fais presque la même chose sur Paint en un quart d’heure, c’est pour dire…
Un petit sample et… une grosse baffe ! Rien de bien original pour commencer un album, mais ça fait toujours son petit effet. Fan de brutalité, vous allez être servit. Les influences ne sont pas flagrantes ; pas assez mélo pour du death suédois, trop rapide pour du polonais, trop complexe pour du US. Mais on peut percevoir une prédominante qui vient de la scène death/grind US, Hate Eternal ou autre Malevolent Creation en tête. Par moment vu la puissance du son, on se croirait presque sur un album de Nasum. Eh oui ! Exmortem sait aussi faire du gros bourrinage… Un son complexe et une sauvagerie hors norme, voilà ce qui caractérise le groupe.
Le chanteur ne s’occupe que des vocals et le fait bien ! Le bougre alterne une voix thrasheuse, une voix rauque, limite gutturale. Le chanteur, qui est présent dans le combo depuis leur album « révélation », met en avant le thème de l’horreur dans son ensemble, mais pas de gore, de zombies et autres cannibales… Encore une fois, un groupe nous démontre que pour faire du gros son, on est pas obligé de parler de viscères !
La batterie, elle, est extrêmement rapide. Michael nous donne une belle démonstration de bastonnage de fûts. Mais c’est Reno Kiilerich (ex Dimmu Borgir, Panzerchrist, Vile) qui sera présent sur la tournée promo de l’album, et qui revient au sein du groupe après 3 ans d’absence. Les riffs de Martin Sigtyr ont un style bien particulier, reconnaissable parmi beaucoup. Ce bonhomme adore tendre vers des sons aigus ( mais ne fait pas perdre l’intensité de la musique), et malheureusement de ce fait, le riff du titre « Bitter Disciplin » et « Symbols of Inhumanity » sont presque similaire. Les nombreux changements de tempo varient le jeu des quatre membres.
La bestialité de Nihilistic Contentment nous laisse que très peu de temps pour souffler. « Swanp Of Decadence » qui est à la sixième place de cet album permet à nos tympans un repos bien mérité. Mais ce titre au rythme doucereux ne casse pas pour autant la cadence infernale de l’œuvre… une ambiance froide digne d’un Shining reste dans l’atmosphère du reste de l’album.
Toujours sur « Symbols of Inhumanity », les guitares nous pondent un son qui sonne un peu trop comme un beau bordel. Un album de qualité mais trop bref ; en effet, on arrive rapidement aux 30 minutes qui composent l’album et l’auditeur, qui a sûrement pris son pied, reste un poil sur sa fin…
On peut entendre quelques touches de piano en fond sur quelques titres, qui donne un air plus grave à leur musique. Exmortem reste fidèle à eux même, mais on découvre une évolution qui tend vers un son plus clair. J’étais impatient de voir ce que le nouveau Exmortem allait donner, et je peux vous dire que je suis loin d’être déçu. Avec plus d’une dizaine d’année, leur son ne cesse de s’améliorer et de s’affûter au fur et à mesure des albums.
Une valeur sûre !
1. Flesh Havoc
2. Bitter Discipline
3. The Human Rape Symphony
4. Black Walls of Misery
5. Division of Genocide Pleasure
6. Swamp of Decadence
7. Symbols of Inhumanity
8. Fix of Negativity
9. Graveside Mourning Ritual
10. Parasite Paradise