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Hatesphere est vraiment le groupe que j’ai connu par un pur hasard ( leur site web était en lien sur un site d’un petit groupe danois, c’est dire… ) et qui m’a tout de suite marqué, au point de devenir un de mes groupes favoris à l’heure actuelle. Effectivement, le death/thrash des danois de Hatesphere ne laisse personne de marbre et c’est pour ceci qu’il est en train de prendre de plus en plus d’envergure en convaincant toujours plus de fans, et ça n’est pas pour me déplaire.
C’est donc après trois démos sous un autre nom, Necrosis, et après un album sous le bras que « Hatred Blooded » voit le jour. Avec un Tommy Hansen (Helloween) derrière les manettes, la qualité du son est déjà garantie. Le groupe est signé depuis son premier album chez le label italien Scarlet Records. Cette maison de disque a en son sein bon nombre de groupes talentueux mais pas de grosses pointures. Hatesphere, qui comme je vous le disais, commence à prendre une part de plus en plus importante, risque d’être gêner par la suite s’il reste chez ce même label.
Pour bien commencer l’album, on a le droit à une minute de berceuse en tant que prélude ; mais cette mélopée musicale dégage malgré tout, une ambiance malsaine à vous glacer le sang. Puis, c’est parti ! On est parti pour une trentaine de minutes condensées en qualité, à défaut de l’être par qualité. « Believer » commence semblablement à un coup de tonnerre. Le chanteur, Jacob Bredahl, arrive parfaitement à moduler son timbre de voix pour qu’il sonne hardcore, aussi guttural que dans le death et même parfois mélodique ( ces passages se comptent sur les doigts de la main… mais il y en a. Et le monsieur se révèle être d’ailleurs très bon à cet exercice ). La batterie, elle, est surdimensionnée et donne un tempo si entraînant typique à Hatesphere et aux autres combos de death/thrash. Ce Anders s’excelle dans la double pédale et nous le fait savoir tout au long de l’album ! Le batteur est sans doute l’un des membres les plus important dans le groupe. Quant aux guitares, elles sonnent très heavy, surtout dans les soli et aussi bien sur les premiers titres de « Blooded Hatred », que sur les derniers. On s’aperçoit que la technicité est plus primée vers la fin de l’album qu’au début, où là, c’est plutôt l’efficacité qui compte. Les touches mélodiques sont bien encrées dans la musique du groupe et leur son rappelle les si regrettés At The Gates. Le combo semble d’ailleurs s’être shooté au death suédois, tant on retrouve à de multiples reprises des intonations typiques suédoises.
Alors que le groupe joue dans un death/thrash sans concession, c’est sur le titre « Hell is Here », que le chanteur pousse un cri digne des plus grands disques de heavy. Je n’aime pas le heavy, mais malgré cela ce morceau est terrible. Peut être mon préféré…
Le refrain de "Insanity/Arise" est émouvant, même si le rythme soutenu ne laisse pas le temps de verser une petite larme. Quand l’auditeur peut trouver qu’une certaine routine s’installe, Hatesphere surprend soit avec un pur solo dans l’inhabituelle place de début de titre, soit par un titre beaucoup plus HxC, soit un beaucoup plus death, ou soit encore par une montée crescendo tel que sur "Low Life Vendetta".
Le tout saupoudré de breaks et de riffs syncopés, l’effet est garanti 100% boucherie dans la fosse !
Le dernier titre « Kicking Ahead » possède un clip où l’on peut voir le groupe jouait en live avec son studio. Ca donne pas terrible surtout quand la qualité de la vidéo fait un peu amateur…
La version originale ne comportant que 9 titres, quelques titres seront rajoutés sur les versions américaines et japonaises, mais aucuns pour l’édition européenne ( on commence à être habituer !? ).
Hatesphere a trouvé une formule efficace et l’utilise sous toutes les coutures. Cette fusion des genres est très influencée metal scandinave, tout en ayant son originalité. Malheureusement, ça part souvent de la même façon et il n’y a rien de révolutionnaire dans ce qu’ils font ; s’ils diversifiaient légèrement plus leur son, je pense que ce serait une bonne chose. Mais leur gros thrash reste très prometteur et montre un incontournable talent. Autre souci ( celui-ci récurent), les danois ont un sérieux problème avec leur label ; que ce soit dans la distribution, la promotion, ou dans les clips, la maison de disques actuelle du groupe n’arrive pas à suivre la croissance que Hatesphere connaît. Il faudrait qu’ils songent à passer à quelque chose de plus gros, ce qui serait plus à leur juste valeur.
Mais retenez une chose : dans le cochon, tout est bon. Et bien dans Hatesphere aussi !
Ecoutez Hatesphere sans modération, vous me remercierez plus tard.
1. Intro
2. Believer
3. Hell Is Here
4. Insanity Arise
5. Disbeliever
6. Plague
7. Low Life Vendetta
8. Deeper and Deeper
9. Kicking Ahead