Parkway Drive + Heaven Shall Burn + Northlane + Carnifex
Le Cabaret Sauvage - Paris
Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.
Ce jeudi 18 décembre 2014, le Cabaret Sauvage, charmante petite salle aux allures de chapiteau de cirque, accueillait une soirée placée sous le signe du bonnet, du débardeur, du short et du veganisme. Au programme : Carnifex, Northlane, Heaven Shall Burn et Parkway Drive en tête d’affiche.
Retour sur la soirée en texte et en images*.
Northlane :
Northlane avait déjà ouvert le bal lorsqu’Architects était venu présenter son dernier opus à la Maroquinerie il y a peu. J’en avais gardé un souvenir mitigé avec un groupe pas fondamentalement mauvais, mais ni original ni remarquable. Et ce soir, le groupe australien a offert un show bien médiocre au public parisien venu en nombre. Outre des compositions pas toujours folichonnes, le groupe ne peut plus compter sur la présence d’Adrian Fitipaldes qui était certes sobre mais carré en live.
Désormais menés par un Marcus Bridge poseur à souhait et dont la justesse laisse à désirer, le groupe semble s’être mis au diapason : une prestation bien molle avec des musiciens plus préoccupés par leur apparence et leurs mouvements sur scène qu’à jouer pour le public.
Même Quantum Flux, que je trouve plutôt intéressante, m’a laissé de marbre. Je n’ai vraiment pas hâte d’entendre le nouvel opus du groupe qui sortira mi-2015.
Setlist :
Genesis
Scarab
Rot
Worldeater
Masquerade
Aspire
Quantum Flux
Heaven Shall Burn :
Les allemands d’Heaven Shall Burn font toujours plaisir à voir en live. Malgré une musique assez agressive et des riffs à vous casser le cou, le groupe garde une certaine fraicheur en distillant quelques bonnes blagues entre chaque titre. Certaines attitudes de Alexander Dietz me font d’ailleurs penser à celles de son homologue guitariste Adam Jonathan Dutkiewicz de chez KSE. On passe donc toujours un bon moment en compagnie des natifs de Saalfeld.
Et le show de ce soir ne va pas contredire cette réputation : le groupe a offert aux parisiens présents ce soir une prestation convaincante, bien aidée par un son qui aura été, tout au long de la soirée d’ailleurs, d’une très bonne qualité.
Au fond, les ingrédients ne sont pas très compliqués à rassembler, une frontman dynamique et très communicatif, des guitaristes souriants (à cet égard, il faut noter que les guitaristes de Carnifex, Cory Arfor et Jordan Lockrey ont remplacé tout à tour Maik qui a dû rentrer en Allemagne pour un examen), un bassiste et un batteur rapide et précis. Saupoudrez le tout d’une setlist en guise de best-of (setlist de festival, autrement dit) pour un excellent moment.
La fosse ne va d’ailleurs pas se priver de montrer aux allemands de quoi elle est faite en ne s’arrêtant pas de bouger dans tous les sens pendant presque la totalité du show, allant même jusqu’à faire dire àMarcus Bischoff que le public parisien est, pour le moment, le meilleur de la tournée. Si on peine évidemment à croire ce genre d’affirmations en temps normal, il avait l’air bien honnête pour le coup.
Entre les classiques Voice of the Voiceless, The Worlds in Me et Endzeit, le groupe nous aura même offert une reprise de feu le groupe Edge of Sanity (le groupe de Dan Swanö). Que du bon.
On a hâte de les revoir.
Setlist :
Counterweight
Land of the Upright Ones
Voice of the Voiceless
Hunters Will Be Hunted
Combat
Black Tears (Edge of Sanity)
The Worlds in Me
The Disease
Awoken
Endzeit
Like Gods Among Mortals.
Parkway Drive :
La foule, déjà bien compacte, se renforce pour voir les australiens de Parkway Drive de plus près. J’avais déjà été surpris par la popularité du groupe lors de leur passage au Bataclan et ce soir le Cabaret Sauvage était bien rempli pour accueillir les eco-friendly des antipodes.
Là aussi, le groupe a offert ce qu’on attendait de lui, ni plus ni moins. Un show carré, puissant, un son excellent et du dynamisme et des sourires sur scène. Un groupe relativement simple, en apparence en tout cas, ce qui fait toujours plaisir à voir quand on voit le genre gangréné par un nombre incalculable de poseurs tous plus exaspérants les uns que les autres.
Là aussi, le groupe nous a concocté une setlist en guise de best of avec un départ en fanfare sur Wild Eyes et Sleepwalker qui vont lancer plus d’une heure de mouvements dans la fosse sans discontinuer. Force est de constater que ce sont les titres d’Atlas qui feront le plus bouger la foule et notamment le finale épique sur Dark Days qui aura sérieusement retourné le public parisien.
Côté instruments, Jeff Ling est plutôt clean sur les soli et bien plus expressif que par le passé tandis que Luke Kilpatrick fait le service minimum en s’en tenant aux parties rythmiques. Globalement, le groupe n’est pas ultra mobile sur scène malgré un plus grand espace disponible que les autres groupes avec une batterie très en retrait. Mais Winston McCall attire volontairement ou non toute l’attention sur lui. Mais la palme revient vraiment à Ben Gordon derrière les fûts qui aura rendu une copie sans faute (quel son de double !).
Après une Swing dévastatrice, le groupe quitte la scène pour le traditionnel « Encore » qui n’a d’ailleurs pas vraiment de sens. Le groupe revient pour jouer Horizons, surprise du soir, et Carrion, comme à l’accoutumée. L’occasion pour le public de s’égosiller une dernière fois et d’accompagner Winston, ce qu’il aura d’ailleurs fait toute la soirée. A noter la brève participation de Scott Lewis (chanteur de Carnifex).
Un concert très agréable qui se termine sur une excellente note.
Setlist :
Wild Eyes
Sleepwalker
Karma
Dream Run
Idols and Anchors
Mutiny
Dark Days
Deliver Me
Romance Is Dead
Home Is for the Heartless
Swing
Encore:
Horizons
Carrion.
Je tiens à remercier HIM MEDIA et Epitaph Records.
*enfin, avec ce qui a pu être pris, la sécurité de la fosse ayant géré n’importe comment les photographes, je n’ai eu le droit qu’à une demi chanson pour les deux groupes tête d’affiche là ou d’autres ont eu 3 chansons.