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Bon ! On va commencer directement par le nécessaire : Les propos tenus dans les textes de ce KPN ne reflètent que les pensées de son auteur et non pas celles du chroniqueur ou d’U-Zine, de même que la chronique n’essaye que d’en tirer l’essence pour rester en adéquation avec l’esprit. Voilà! En espérant qu’avec ça, nos métalleux à la bienpensance crasse ne viennent pas baver sur nos lacets blancs, ça serait pas mal. Au pire, ils peuvent toujours aller se faire enculer, ça leur apprendra le second degré.
Ce genre d’intro peut paraître conne, mais on ne sait jamais ce que peuvent rapporter les idées de fafa et leur penchant très nationaliste, certains ne voyant pas tout cela d’un très bon œil, n’est-ce pas, et viendront arguer que tout cela rappelle les heures les plus sombres de nos piquets de trottoirs.
Un nouvel album de Peste Noire est toujours un évènement que j'accueille à bras tendu. Mais après un « Ordure à L’Etat Pur » qui avait laissé tout le monde comme deux ronds de flan(by), soit soufflé pas la qualité de celui-ci, soit car on l’a toujours pas compris, il ne fallait pas se voiler la face : ce KPN était attendu au tournant. Mais après tout, qu’importe qu’on l’acclame ou qu’on lui damne le monde entier, le Famine, tout ce qu’il veut, c’est l’entraîner dans les flammes avec sa musique, et en rire volontiers, que tout tremble là où il passe, car le diable rit avec lui.
Pour commencer, parlons de l’artwork, qui est disponible en deux version : une P.S. pour Parasite Sociaux (et non pas l’autre truc) à moins de 10 euros et surtout une version digibook en format DVD avec artbook superbe et couverture cartonnée du plus bel effet : c’est sûr, on n’a pas affaire ici à un travail d’arabe ! D’ailleurs, il est à noter que la magnifique incrustation de la couverture est faite à l'or à chaud, de même que l’artwork intérieur utilise beaucoup la couleur or, ce qui explique pourquoi certaines paroles du livret se sont retrouvées on ne sait trop comment en hébreux, m’est avis ! Bref, tout ça commence à bien mettre en bouche, alors sautons dans le cul de Moitié-Poulet, appuyons sur play et partons pour l’aventure !
Et d’emblée, avec son « Le retour de la peste » l’ambiance est posée : « Nous avons à l'heure actuelle un rachat à effectuer. Nous avons un rachat à effectuer dans l'honneur, si nous voulons vraiment PN, Rester PN. » sur une musique qui monte en puissance, le tout saupoudré de samples tirés du discours de la L.V.F. au Vel D’hiv. L’album risque de sentir le premier parti ouvrier de France! "Les Demonarques", continuent dans ce sens, sur Un Black Metal beaucoup plus proche de « Ballade cuntre lo Anemi Francor » surtout au niveau du son, bien plus sale que sur « L’ordure …» qui était volontairement surproduit. On a un morceau qui dégage une sorte de tristesse, de mélancolie empreinte de Nostalgie, mais aussi qui donne envie de relever la tête pour aller se battre pour une certaine idée de la France ! Mais ça, seuls les Vrais comprendront, ceux qui savent qu’il y a plus d’un couplet à La Marseillaise. Ce type de sentiment, qui se retrouve aussi sur « La Bêche Et L'Epée Contre L'usurier » et sur « Ode », est rendu possible par les nombreux instruments utilisés (accordéon, Vielle à Roue…), parfaitement intégrés au reste des compos, leur donnant un certain dynamisme ou au contraire calmant le jeu au moment le plus important. Ajouté à ça, il y a bien sûr les paroles : donnant envie d’aller péter des gueules lorsqu’il faut, ou bien que l’on se verrait bien chanter entre camarades, autour d’un feu de camp, le poing vers le ciel, la larme à l’œil et un drapeau tricolore Bleu Noire Rouge claquant dans le vent de la nuit.
L’album s’annonçant comme un condensé de tout ce qu’a fait le Kommando Peste Noire, on retrouve tout de même les coups de folies à la « L’ordure à L’état pur » sur le très rap « Niquez vos villes » -paradoxal car utilisant la musique la plus urbanisée pour justement rejeter cet urbanisme – qui se termine sur un partage en couille carrément Death Metal en Ukrainien de la part d’un dénommé R. (Roman Saenko ??). On continue sur le côté Black Metal d’Avant-Garde (le Mariage pour tous est passé, on a le droit d’utiliser des mots pédés quand on ne sait pas quoi dire) avec le très Diapsiquirien « Le Clebs Noir De Pontgibaud », pas mal chanté avec Dunkel de Sale Freux, qui se révèle, par l’ambiance malsaine qu’il arrive à instaurer, comme l'un des meilleurs titres de l’album au fur et à mesure des écoutes, car oui, il va vous en falloir des écoutes de cet album avant d’en saisir toute l’essence, tant il est dur de s’enfourner toutes ses subtilités en une fois.
Avant la sortie de l’album, Famine avait parlé d’un titre hommage à la bière blonde, et pour le coup, je me suis demandé s’il n’y avait pas de l’eau dans le gaz car j’avais peur que ça tire sur du Korpiklaani, groupe qui a l’habitude de faire des titres sur les liquides qu’ils s’avalent par hectolitres comme Beer Beer, Tequila, Vodka ou encore Foutre Foutre . Mais au final, "La Blonde" passe plutôt bien car pour le coup, ils ont utilisé le seul style musical qui peut coller avec ce genre de thèmes, c’est-à-dire le punk (et ses dérivés musicaux plus ou moins lointain comme la Oi ! ou le RAC) ET PUTAIN DE RIEN D’AUTRE ! Bon, à cause de mon état de semi straight edge (bah ouais, y a que la lie de l’humanité qui peut écouter ce groupe) je suis bien moins emballé niveau paroles sur ce morceau que sur celles du reste de l’album (ou alors seulement les gens biens, je ne sais pas, tout va si vite) mais je me suis tout de même surpris à chanter son refrain crassement groovy.
L’album se clôt sur « Moins Trente Degrés Celsius » sur lequel Famine retourne sur ce qui m’a fait accrocher au Kommando à ses début : les reprise de poèmes francophones à sa sauce Black Metal. Mais cette fois un peu différemment car pour le coup, on a juste un tout petit extrait du poème original d’Émile VERHAEREN, dommage… De plus, la plupart du chant est encore une fois l’œuvre de Ravenlord de Woods Of Infinity - qui intervient pour la troisième fois- et en suédois, donc… bon c’est cool d’avoir des feats sur son album, surtout au niveau des instruments car ça donne un ensemble très riche, mais faut faire gaffe à pas abuser au niveau des voix sinon ça donne un truc un peu bourré ras la gueule, ce qui est le cas ici puisque par moment, on a plus l’impression d’écouter un album de « KPN et ses potes »… mais après tout c’est peut-être le but final. Pour revenir au morceau, celui-ci commence parfaitement, en arrivant à poser vraiment un ensemble glacial en rapport avec son titre, mais je trouve qu’il se termine sur un riff un peu trop catchy qui me fait tiquer sur le fait que l’album ce conclut dessus de façon bizarre… ça ne sera donc pas un nouveau « Le mort Joyeux » ou « Ballade cuntre les anemis de la France »...
Comme d’habitude avec Peste noire, on a ici un album artistiquement cohérent de A à Z, avec une identité propre : l’artwork, la musique, la prod et les paroles formant un tout, et dont le principal défaut est de sortir après « l’Ordure… » car passer après un tel monument est forcément casse gueule. Mais Peste Noire s’en sort ici avec les honneurs, atteignant parfaitement son objectif de rétrospective du groupe.
1. Le retour de la peste
2. Démonarque
3. La bêche et l'epée - contre l'usurier
4. Niquez vos villes
5. Le clebs noir - de Pontgibaud
6. Ode
7. La blonde
8. Moins trente degrés Celsius