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J'espère que vous êtes prêts à en prendre plein la gueule parce-que les lorrains reviennent à la charge, et ils sont pas contents. Les fous furieux de Massive Charge signent leur second album intitulé « Charge This World » et même un gilet pare-balle ne vous épargnera pas. Après une première galette sympa mais qui ne m'avait pas transcendé, laissez-moi vous conter la belle poésie musicale du dernier Massive Charge.
Voix off : Festival Grindcore de Cannes, troisième jour.
Simon : Hmm, quelle heure il est ?
Voix : Neuf heures trente A.M.
Simon : Wow déjà !
Voix : Non mais j'avance un peu.
Serge Karamazov, aucun lien: On a un peu de temps on va se faire le merch ?
Simon : Oui, il me faudrait un cd d’entraînement à la Carioca.
Voix : Plus tard sur le stand de Cunt Explosion Records (cherchez pas c'est une connerie que je raconte).
Le gars du stand : « Fuck You And Listen To This Shit » !!
Simon : Hey! A défaut d'être joli tu pourrais être poli !
Le stand-hardeur : « Fuck You And Listen To This Shit » ; c'est le premier morceau du nouvel album de Massive Charge, vas-y écoute.
Simon : Beeuaaargh.
Barbara trèstand:Mais putain gros pourquoi tu vomis ??
Simon : C'est parce-que je suis content. Dis-je d'un air hébété.
Stand-hardiste : ??? (inutile de commenter ton air je te vois)
Simon : Quand chuis content je vomis hi hi.
Simon : Hey Serge écoute ça !
Serge : Oh bordel comment ça envoie !!! Putain le premier morceau on dirait une piste tout droit sortie du dernier Misery Index !
Simon : Grave et le reste de l'album est dans la même veine, ça déboîte de A à Z !!
Serge : Mais y'a des temps morts au moins ?
Un indien chelou complètement à poil qui passait par là : Pourquoi faire ?
Pendant ce temps là à Peypin-en-Provence :
Prout : putain comment je vais pouvoir sortir de là moi... Encore une chro de merde, les pauvres d'u-zine qui m'ont accueilli, vla comment je leur rends. Les gars de Massive Charge ils vont m'insulter aussi putain, j'vais leur mettre une bonne note du coup, ni vu ni connu.
Retour à Cannes.
Serge : Hey Simon, on le laisse dans sa merde le chroniqueur maintenant ?
Simon : Ouai Serge vas-y on se casse, on a un film à finir en plus nous.
Prout : Putain les gars me laissez pas tomber comme ça bordel, on avait le filon ! Hey mais vous allez où ? Vous allez o...et merde.
Bon bah je l'ai dans le cul pour faire une chro concept alors on va repartir sur la forme que vous aimez (ou subissez) tant.
Cette longue intro ridicule aura au moins eu le mérite de me faire gagner une page word, et aussi de dénoncer les horreurs perpétrées pendant la guerre. Ah non ? Ah ouai non... Quoique, la vraie guerre elle est sur ce nouvel opus des Massive Charge avec un tempo qui frôle de prêt l'AK47. Chacune des 13 pistes est une nouvelle bastos que tu te prends en pleine tronche ; c'est rapide et sans concession. Seule Horacio de la police de Miami peut aboutir à un suicide de 13 balles dans la tête et c'est en remettant ses lunettes qu'il conclura : déjà faut être balaise. Pourtant c'est pas bien compliqué de s'en prendre 13 dans la tronche, il suffit d'un skeud pour les gouverner tous, un skeud pour les trouver, un skeud pour les amener tous et dans les ténèbres de ta chaîne hi-fi les lier. En moins de 30min tu perds ton pucelage à coup de blast effrénés, des lyrics égorgées et de riffs aussi aiguisés que les rasoirs pour barbe de ma grand-mère. Cet album va vite, très vite, il rentre dans le lard sans aucune fioriture, sans polyrythmie, sans vas-y j'me branle le mou sur du swapping tous les deux riffs, à part peut-être du cum swap entre chaque piste tant la musique se déverse dégoulinement d'une piste à l'autre du cd.
Mais attention, attention quand même ! Tout n'est pas planqué derrière une violence gratuite et exacerbée. Non au contraire même, le Grindcore dont on parle aujourd'hui est étonnamment thrashy , bien groovy (cte basse !) et saupoudré d'une petite touche de Rock'n'Roll. Limite ça en deviendrait audible parfois. Attends je vais tester.
Prout : Hey mam, tu peux venir écouter deux secondes.
Maman de Prout : Putain mais j'en ai marre de subir ton bruit à longueur de journée ! T'as gâché ma partie de solitaire avec ta musique, pardon, ton bruit ignoble.
Non en fait, c'est pas aussi mélodieux que ce que je pensais.
Le chant qui s'appuie dessus lui par contre il a grave la haine. Pas très guttural mais pas non plus yellsé à outrance, le chant est libre d'intonations criardes et gerbées et s'appuient sur l'idée générale de Massive Charge que ce soit au niveau musicale (rapide et violent) qu'au niveau des idées. En effet, tout ce qui compose l'album parle un peu des expériences des zicos à n'en point douter, leurs aspirations, leurs coups de gueule, et leur soif de vivre en général. Ce skeud étant dédié à leur défunt ami « Fred », ce n'est que de bonne guerre que de continuer leur combat de tous les jours contre le temps qui passe. Et c'est à travers la musique que leur combat s'engage.
Bien qu'autoproduit, le skeud dispose d'un putain de son d'enculé ! Tu mets ça sur la chaîne de la mère et vas-y comment tu jouis !
Maman de Prout : T'en mets pas partout hein ?!
Bref, vous m'avez compris ami lecteur, cet album de Massive Charge est une grosse calotte dans la gueule que je ne peux que conseiller à tous les fans de Grindcore de France et de Navarro, c'est un peu le chaînon manquant entre Blockheads et Napalm Death. Just Grind It !
Serge : Bah t'as vu Prout, t'as pas eu besoin de nous au final.
Prout : Ouai c'est ça allez vous faire mettre.
MASSIVE (DE)CHARGE.
01. Fuck You And Listen To This Shit
02. Until You Die
03. Cannon Fodder
04. Possessed
05. Grind Explosion
06. Why We Fight
07. Dog Of War
08. Jet Set Bastard
09. I Hate
10. Short Paradise
11. Utopia
12. Old School Power
13. World Decadence