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December Flower, si ce nom ne vous parle absolument pas, vous pouvez d’ores et déjà fermer cette page qui n’est pas faite. December Flower, c’est, bien évidemment, un des morceaux contenus sur le cultissime The Jester Race d’In Flames (même si ce n’est pas mon préféré, Whoracle est moins trVe mais plus grand encore). Enfin bref, un groupe qui se fait appeler December Flower, ça ne peut pas être anodin surtout.
Nous aurons donc bien droit à du Death Mélodique mais pas n’importe lequel, du Death Mélodique Old School dans la plus grande tradition suédoise des premiers In Flames (jusqu’à The Jester Race), Dark Tranquillity (jusqu’à The Gallery) ou Edge Of Sanity. Un style qui, à l’époque, était autant influencé par At The Gates que par Entombed ou Dismember, soit du vrai, du viril. Si la première mélodie d’«Invasion » de faux airs de « 94 Hours » d’As I Lay Dying et laisse craindre une publicité mensongère, le reste de l’album est un déferlement de morceaux alliant la mélodie et la brutalité. A ce titre, la batterie de Daniel est bien sur-mixé au point de couvrir, en partie, le reste des musiciens et sachant qu’elle ne fait pas trop dans la dentelle et plus dans la double à fond les ballons et dans le blast à outrance (j’exagère à peine). La basse a ce son si spécifique aux années ’90. Elle est grasse et imposante, elle t’en fout plein la gueule.. Le chant est criard tel celui de Tomas Lindberg dans At The Gates ou de Mikael Stanne avec Dark Tranquillity sauf que Manuel, lui, restera seulement dans ce registre (pas de voix claire) qui n’est pourtant pas monotone puisqu’il sait user à merveille de différents beuglements (growls notamment) en tirant plus ou moins sur ces cordes vocales. Enfin, les guitares sont mélodiques comme le style le veut. Toutefois, elles n’ont pas grand chose de telluriques, non elles sont guerrières et les mélodies ne sont au service que de la brutalité. Retour en ’94 que je vous dis.
When All Life Ends... qui est le premier album de December Flower est donc un bel élan de fraicheur et nous donne envie de nous replonger dans nos classiques oubliés sans jamais atteindre leurs niveaux. Cet album n’aura jamais le statut d’album culte car il est atteint du syndrome du « Je-rentre-par-une-oreille-et-je-ressors-par-l’autre ». When All Life Ends... dans son ensemble est un sacré album qui n’a pas de temps morts, qui fait un bien fou, qui donne la patate sauf qu’une fois écoutée, il n’en reste rien. Honnêtement, après une bonne dizaine d’écoutes, je serai bien incapable de vous citer un titre que j’affectionne et si vous jouiez au blind test avec cet album, je ne saurais pas reconnaitre si le titre proposé est « As Darkness Reigns » ou « Despise Your Life ». Les morceaux entre eux sont bien trop proches pour pouvoir en tirer quelque chose. En fait, s’il y a un titre que je reconnais (à part, l’intro, l’instrumental et l’outro), c’est « Life Ends » parce que ce titre a un problème de mixage qui fait que quand les guitares saturent un peu, il y a un larsen (c’est peut être pas le bon mot…) insupportable qui t’agresse les oreilles.
Pourtant, j’aime écouter When All Life Ends qui démontre du potentiel intéressant de December Flower. Les Allemands pourraient bien faire mal une fois que la mayonnaise ait eu bien le temps de prendre en prenant plus de risques dans leurs structures et en essayant d’être un peu moins homogène. When All Life Ends est composé de onze bons titres mais d’aucun grand titre et c’est bien tout ce que je lui reproche.
1. Invasion
2. The Apprentice
3. Your Darkest Path
4. As Darkness Reigns
5. Aeon
6. Dying Sun
7. Life Ends
8. Despise Your Life
9. Lost in Twilight
10. And Blood Has To Be Shed
11. The Fountain