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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Fleshgod Apocalypse

Mafia

LabelWillowtip Records
styleBrutal Death
formatAlbum
paysItalie
sortiejuin 2010
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

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Fleshgod Apocalypse est un nom qui commence à chanter dans les oreilles de fans de Brutal Death. La dernière tournée européenne du combo italien alors en ouverture pour Vader, n'y est sans doute pas pour rien. Dans un ton très proche des potes d'Hour of Penance, ce dernier EP en date dénommé Mafia, est venu au monde courant 2010. La pré-apocalypse a pour but d'annoncer le massacre prévu sans aucun doute pour 2011. Quatre plus une piste pour séduire, Mafia répond-il aux attentes ? On va voir ça.

Ceux qui connaissent Fleshgod et qui attendent impatiemment un petit frère à filer à Oracles, leur dernier et unique véritable album en date, ne seront pas surpris d’entendre que Fleshgod Apocalypse reste fidèle sur ce nouvel EP à leur marque de fabrique. C’est à dire un Brutal Death sans concession pourtant assaisonné de musiques classiques au clavecin comme le ferait n’importe-quel groupe de Black Metal Sympho. Seulement voilà, ce n’est pas un groupe de Black Metal. Très loin aussi d’un Thy Disease, Fleshgod poutre sur tous les points et parfait la définition du Brutal Death moderne. Blast à tout va et à une vitesse défiant Newton, Galilée et Copernic réunis, le jeu de batterie est la définition même du mot jouissif. C’est cadré et pourtant ultra violent, non pas que les deux soient incompatibles, mais lorsqu’ils marchent correctement de concert, le résultat du système est plus que la somme des deux composantes. C’est la leçon qu’aurait donné Mayr à Darwin, s’ils avaient pu être dans le même temps, à l’instar des grateux de Fleshgod. Le travail des riffs est à la fois incisif quand on lui demande de l'être et à la fois épique. Raison voulue ou résultante collatérale, seul Schrödinger sait ce qu'il en est ou n'est pas, le groupe mis à part. Rythmiques, simples leads ou soli, les guitares font leur travail sans demander restes à leurs commanditaires. Toujours est-il que sur seulement quatre véritables morceaux, Satan se fait absent, n'en déplaise à Crowley, mais Capone tape à la porte de la cinquième piste, envolée unique au piano, que l'on attend plus au début d'un album, encore moins qu'à la fin d'un EP.

Bien tenant d'une identité propre, Fleshgod Apocalypse déçoit par l'emploi de chant clair inutile et laissant présager aux pessimistes une virevolte à la Anaal Nathrakh. La guttu du chanteur et le phrasé à la Benton est pourtant exemplaire. Mais que voulez-vous, c'est l'apanage des groupes de metal d'aujourd'hui que de vouloir revendiquer au monde qu'ils sont un peu plus comme tous les autres et ainsi de se faire accepter par une branche qu'ils ne manquent pas de critiquer dans leurs musiques. Mettons ça sur le compte de la pute à frange que l'on veut baiser mais plus facile à trouver en boite de nuit fashion qu'en concert de Death Metal. Il suffit pourtant de savoir chercher, mais intellectualisation du metal post an 2000, affirme qu'il vaut mieux s'acopiner des cuir-cuir moustaches si tu veux te faire sucer la bite. Ils ont sans doute raison, comme c'est plus facile de se couper les cheveux pour faire bien à un entretien... qu'en croient ceux qui réfléchissent avec les idées des autres. Espérons juste, non pardon, j'espère que cette manœuvre n'était qu'un essai satisfaisant la copine du batteur et qu'on n'entendra plus parler sur le prochain album. Gageons sur un tournant à la Behemoth comme l'ont fait les copains d'Hour Of Penance ou un retour à un Oracles puissance 1000. Mis à part cette bourde qui en est une, honnis soit qui bien y pense, le reste de l'EP laisse présager du bon, voire du très bon. Wait and See.

1. Thru Our Scars
2. Abyssal
3. Conspiracy of Silence
4. Blinded by Fear (At the Gates cover)
5. Mafia

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