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Dix ans après leur dernier album, Freak Control, les quatre Hollandais de Kong qui avaient décidé de faire un long break entre 2000 et 2007, ont enfin une nouvelle offrande pour nous répondant au doux nom de What It Seems Is What You Get.
Formé en 1988 (quelle belle année), les Bataves officient dans du Metal Progressif ayant une seule particularité mais de taille : Kong est un groupe instrumental.
Alors je vois déjà venir les préjugés du genre « de l'intrumental, paye ta musique d'ascenseur » ou encore « je fais comment pour accrocher à un album s'il n'y a pas de refrains catchy ». Kong est la preuve même l'instar de Pelican bien que n'évoluant pas dans le même registre, qu'une musique peut être marquante et prenante par le simple fait des instruments. Les guitaristes proposent des riffs casses nuques vont bon train dans un registre très Power Metal et jouent plus sur les arrangements au niveau du son que sur la virtuosité. Pour eux, l'ambiance se propagera mieux par la répétition des riffs de manière lancinantes que par la technique qui n'est pourtant pas oublié avec quelques petits soli qui sont présents mais toujours de manière sous-jacente au riff hypnotisant (« Last Hunt »). Pour autant, la musique n'est pas pauvre bien au contraire. Outre les travaux d'arrangements sur chacun des instruments pour trouver le son qui tue et fasse décoller l'auditeur, on trouve énormément de samples électroniques disséminés tout au long de l'album pour un résultat très synthétique mais c'est bien ce que recherche le groupe. Une atmosphère proche d'un Fear Factory voyant un monde aux mains des machines pour le pire. Mais, certains passages sont quand même très aériens à l'image de « Factorum Inconstestum » qui est très influencé par les Neurosis et Cult Of Luna et d'autres me rappellent étrangement le Anathema de A Fine Day To Exit sur « Last Hunt » et « Tenfold Right ». Ces quelques influences ajoutés à un excellent travail sur le son font de cet album qu'il passe bien mieux qu'on ne l'aurait penser. Chaque fois qu'un riff est répété, il y a toujours un nouvel élément en arrière plan qui s'ajoute pour essayer de faire en sorte qu'on ne s'ennuie jamais.
Ce qui est pourtant parfois le cas quand les morceaux durent trop longtemps comme « The Imposter Syndrome » qui ne dure pourtant que sept minutes mais ça commence à faire trop pour un tel groupe qui se répète quand même pas mal. Et à force le monolithe commence à se creuser à cause de la durée conséquente de l'album et sa grosse heure de musique. Je n'aurais pas été contre une petite dizaine de minutes en moins, soit deux chansons pour que What It Seems Is What You Get ne nous ennuie pas car de l'hypnose au sommeil, il n'y a qu'un pas qu'il est aisé de franchir.
1. On The Contrary
2. Overcrowd/Underdog
3. Last Hunt
4. Tenfold Right
5. The Imposter Syndrome
6. Glossip
7. Tao Of Eric
8. Change 2012
9. March Of The Eltanin
10. Musclebound Elf
11. KLZQ
12. Factorum Inconstantum