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Memorial, bien que décrié, m’avait permis de découvrir ce grand nom de la musique Gothique qu’est Moonspell. Les ambiances mêlant violence et grandiloquence m’avaient particulièrement plu. C’est donc tout naturellement que deux ans et quelques écoutes de Wolfheart plus tard, je me retrouve à chroniquer ce Night Eternal dans la droite lignée de son prédécesseur.
Pourtant, Moonspell a changé quelque peu sa fine équipe puisque c’est Tue Madsen, remplaçant de Waldemar Sorychta, qui s’occupe de la production et malgré les appréhensions, cela rend plutôt pas mal bien qu’un peu too much et artificiel (à l’image de la pochette de l’album) mais c’est aussi ça qui fait le charme et la personnalité des Portugais. La coopération est donc satisfaisante à ce niveau.
Néanmoins, je ne retrouve pas totalement le charme que je trouvais à Memorial. Il n’y a pas la cohésion entre les morceaux qui permet à l’album de former un tout. Justement, Night Eternal est formé de neuf titres qui malgré des ambiances similaires (On retrouve la direction plus directe du groupe ainsi que la violence) qu’on peut se permettre d’écouter seuls du fait du manque d’enchaînement entre les titres.
Je pinaille, je pinaille mais ne croyez pas que cet album est décevant puisque sur ces neufs morceaux, il n’y en a qu’un seul que je zape. C’est « Scorpion Flower ». Il est sur que la ballade et premier clip passe un peu pour du cul cul la praline - malgré un joli solo et la présence de Anneke Van Giersbergen (Agua De Annique, ex-The Gathering) - à coté de la sublime ballade de son prédécesseur, « Luna » où tout semblait plus profond et moins artificiel. En comparaison, l’autre morceau calme de Night Eternal, « Dreamless (Lucifer And Lilith) » est d’un tout autre niveau.
Le reste étant de qualité en commençant par le titre d’ouverture « At Tragic Heights » et sa géniale montée en puissance en guise d’intro, « Shadow Sun » et ses énormes riff principal et conclusion et bien entendu le titre qui est déjà le tube de l’été « Spring Of Rage » dont les riffs sont irrésistibles.
La performance de Fernando Ribeiro reste du même calibre que sur le précédent album. Une maitrise parfaite entre chant Death et chant clair (très romantique le gaillard) et un charisme au dessus de la moyenne font de lui un des meilleurs chanteurs de la scène extrême.
Non franchement, j’ai beau préféré Memorial d’un souffle mais si vous avez aimé la nouvelle tournure de la musique de Moonspell, vous serez ravis d’écouter ce Night Eternal dont la durée de vie n’est pas négligeable.
D’ailleurs dans son édition limitée, vous trouverez trois titres bonus dont deux autres versions dispensables de « Scorpion Flower » et d’un très bon titre inédit, « Age Of Mother » (Pourquoi n‘est il pas directement sur l‘album, lui qui ne fait pas tache avec le reste), ainsi qu’un dvd comprenant les deux clips du précédent album (« Finisterra » et « Luna » ) et trois titres live tirés de leur prestations au Wacken en 2007 (« Finisterra », « Memento Mori » et « Blood Tells ») avec une superbe qualité d‘image, de montage et de son qui laisse présager un futur dvd live.
Achat hautement recommandé.
1. At Tragic Heights
2. Night Eternal
3. Shadow Sun
4. Scorpion Flower
5. Moon In Mercury
6. Hers Is The Twilight
7. Dreamless (Lucifer And Lilith)
8. Spring Of Rage
9. First Light