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L’exception confirmant la règle, ici le cas s’applique à Daylight Dies qui nous propose une musique loin d’être populaire aux Etats-Unis. A l’image d’un Agalloch, cette formation s’attaque donc à un registre relativement mélancolique et basé sur un aspect sentimental très poussé. Daylight Dies, c’est avant tout le précédent album Desmantling Devotion qui aura totalement marqué les esprits et affirmé toute la force du groupe. Des mélodies touchantes, des variations très agréables, une acoustique au poil… Tout y était.
Difficile aujourd’hui d’imaginer que l’album puisse le surpasser, et malheureusement, ça n’est bel et bien pas le cas. Le spectre de l’ultime précédent opus se veut omniprésent, on ne peut s’empêcher de reprocher à chaque mélodie de ne pas surprendre autant et de ne pas nous émouvoir comme l’on serait en droit de l’attendre. Ici, très spontanément, l’artwork, les premières notes, le tempo annoncent un album clairement plus sombre, plus soporifique. Non l’album est loin d’être chiant mais on sent que les musiciens ont explorés ici les sentiments les plus barbants, les plus déprimants, les plus répulsifs pour finalement propulser l’auditeur dans une expérience unique. Et c’est là que l’album prend une vraie dimension. Alors oui, ça ne sera pas spécialement agréable pour une première écoute voir pour une seconde, mais ça aura le mérite d’être parfaitement singulier de bout en bout. On retiendra avant tout "At A loss" et ses riffs refroidissant, "And A Slow Surrender " qui bien qu'assez plat prend quand même au trip ou bien encore "Wake Up Lost" qui est le titre le plus accrocheur de l'album par ses mélodies très accessibles et son chant clair qui manque cruellement à travers tout le long de l'album.
On aurait tout de même appréciés que le "trip" soit plus poussé, aller plus loin dans l’exploration car le sentiment est vraiment mitigé lors du jugement de ce nouvel album. Est-ce que le groupe a été en panne d’inspiration pour pouvoir nous surprendre suffisamment ou bien est-ce qu’ils ont vraiment menés l’auditeur dans un concept plus sombre mais loin d’être aussi plaisant que par le passé ? Tel sont les questions que l’on se pose en ressortant de l’univers de cette nouvelle œuvre. Quoi qu’il en soit, libre à chacun d’avoir ses propres attentes et je suis persuadé que cet album divisera. Pour ma part, je ne suis pas satisfait de cet album même si objectivement, dans son registre celui-ci vaut bien sa place en tête de liste des nouvelles sorties. Donc finalement, oui l’album est bon, et non il ne plaira pas forcément aux fans du ou des précédents. A vous de juger…
01. Cathedral
02. A Portrait In White
03. A Subtle Violence
04. And A Slow Surrender
05. At A Loss
06. Woke Up Lost
07. Descending
08. Last Alone
09. The Morning Light
