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War From A Harlots Mouth a eu la chance de se faire connaître en France grâce à la tournée commune de Dying Fetus, Cephalic Carnage et Skinless. Le groupe revient en cette rentrée disquaire avec son premier album intitulé « Transmetropolitan ». Originaire de Berlin, le quintet nous envoie dans les gencives un mélange entre grindcore, death et mathcore. Un style qui a le vent en poupe sur les groupes de brutes à mèches mais qui est ici fort bien ficelé.
Très vite, War From A Harlots Mouth montre une maturité étonnante pour un premier opus. En effet les membres ont une maîtrise évidente de leur instrument et l’utilisation de diverses ambiances montre quant à elle une grande richesse musicale.
Leur mixture sait se montrer convaincante : alliant la schizophrénie omniprésente du grindcore, la lourdeur du death et la technicité hors pair du mathcore, les amateurs de gros son trouveront leur compte à la condition d’être un minimum dérangé mentalement. Ainsi « Transmetropolitan » rappelle des compositions de Cephalic Carnage et Job For A Cowboy (période Doom) de par leur brutalité et diversité mais aussi de Psyopus et See You Next Tuesday pour la folie qui émanent de celles-ci. Le hardcore et le postcore (Mulder) représentent également une part importante de leurs influences (cœurs, mosh parts, ambiances planantes) et permet plus d’accessibilité, car il faut sérieusement s’accrocher pour les autres morceaux.
Mais l’avantage de WFAHM réside dans sa capacité à proposer une large gamme d’ambiances. Quand un album aussi violent est sublimé par de petites ambiances jazzy et électro, il fait toute la différence. Mais là où certains font offices d’amateurs, la formation exécute ces parties avec un professionnalisme surprenant. Que ce soit sur les titres brutaux, calmes, jazzy ou électro, on sent toujours que ça a été parfaitement travaillé. Ce qui pourrait paraître pour certains tellement incohérent est en fait précis au millimètre près !
Avec une telle diversité des morceaux, il aurait été étonnant que le chanteur ne suive pas… A l’égal de l’instrumental, le chant est lui aussi digne d’un réel aliéné. Et plus sa folie s’amplifie, plus on prend notre pied ! Il officie dans de nombreux styles différents et passe sans mal d’une voix hardcore à un chant porcin ou criard. On a même droit à un passage éclair en chant clair. Une telle diversité est un régal pour les oreilles !
La qualité de la production va de paire avec le reste, prouvant que ce premier album transpire une maturité ahurissante. Nombreux sont ceux qui critiquent les groupes de « brutes à mèches » mais si cela amène effectivement beaucoup de clones, cela amène aussi bon nombre de compositions et d’évolutions intéressantes ; War From A Harlots Mouth en est la preuve ! Cependant la trentaine de 30 minutes restent légères pour que cet opus deviennent un chef d’œuvre.
01.How to disconnect from your social surrounding in half an hour
02.Heeey… Let’s start a band !
03.The district attorneys are selling your blood
04.Trife life
05.Fighting wars with keyboards
06.Mulder
07.Thousand complaints, one answer
08.If you want to blame us for something wrong, please abuse this song
09.Rinding dead horses is a fucking curse
10.Transmetropolitan
11.And in the right to make mistakes, we may lose and start again