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Des pionniers du death métal européen, ce n’est pas ce qui manque avec entres autres Carcass, At The Gates, Entombed, Pestilence, Vader ou encore Bolt Thrower… Mais pourquoi ne voit-on jamais apparaître le nom des néerlandais de Gorefest ? Ayant moi-même mis du temps à les connaître, c’est lors de leur retour en 2006 que j’ai réellement fait connaissance avec la bête. Un retour plutôt fracassant puisque « La Muerte » fut largement plébiscité par le presse et que « Rise to Ruin », leur nouvelle sortie, est bien partie pour faire un doublé.
La furie batave commence par le ravageur "Revolt", titre où le chanteur crache sa rage sur le refrain à grands coups de growls. Même si les compositions sont indéniablement old school, ceci se fait à peine sortir grâce à une production en béton armé qui donne une puissance titanesque aux guitares ainsi qu’à la batterie. Mais après 2 minutes de boucherie auditive, alors que l’on se prend une mandale sur le nez, les membres ont eu la superbe idée de placer une sorte interlude de 20 secondes à côté duquel un murmure ferait le bruit d’une tronçonneuse. Pour casser le rythme, je n’ai pas encore toujours mieux !
Mais une fois ce mauvais souvenir passé, Jan-Chris De Koeijer (chant, basse) et son groupe nous assènent d’un death métal viril et pugnace. Alternant des mid-tempos imposants à des blasts, la formule Gorefest est simple, directe et efficace. « Rise to Ruin » n’a pas que son titre de dévastateur. Les textes sont aussi accusateurs sur des titres tels que "The War of Stupidity", "A Question of Terror" ou encore sur "Murder Brigade". Jan-Chris, qui a enfin changé sa coupe de chanteur de hard FM blond platine, matraque nos cages à miel d’une voix gutturale à souhait, ne changeant que rarement de timbre vocal. Mais la rudesse des morceaux sait aussi se faire oublier avec l’incorporation de quelques mélodies simplistes.
Etrangement, « Rise to Ruin » passe mieux que la plupart des nouvelles sorties des groupes old school (qui a parlé de « Frozen Time » ou d’« Heretic » ?). Mais ayant passé bien plus d’heures à headbanger sur du Obituary ou du Morbid Angel, il est logique que Gorefest semble plus frais que certains groupes old school (voici enfin un avantage d’être un pionner sans album culte). Ceci dit, la formation peut dire un grand merci à la production qui joue un grand rôle majeure dans la fraîcheur des compositions.
01 - Revolt
02 - Rise to Ruin
03 - The War on Stupidity
04 - A Question of Terror
05 - Babylon's Whores
06 - Speak When Spoken to
07 - A Grim Charade
08 - Murder Brigade
09 - The End of it All