Xtreme Fest #4 - Jour 3
Cap Découverte - Albi / Carmaux
Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.
On sort la tête de la tente, et même si la pluie a raffraichi l'ambiance, le temps est lourd. C'est encore nuageux mais on sent que la journée sera bonne. Allez, une tasse de café et on attaque ! Rock on !
X-OR
Zguen Stage
10:00 > 11:00
Prout : Se rencarder au jour 2 pour avoir le même avis.
Ludwig: X-OR c'est LE groupe récurrent de l'Xtreme Fest, l'an dernier ils ambiancaient la plage du lac en début de journée avec des covers improbables et des compos à mi-chemin entre Gogol 1er et Didier Super. Cette année, pas de changement dans le délire musical, mais à défaut d'être sur la plage, on les retrouve perchés sur le container poubelle du camping (quand je dis "on les retrouve" je parle du chanteur multi-instrumentiste et de son enceinte). Le coté débile de X-OR est fermement assumé, le mec se fait plaisir, rigole à ses propres vannes et fait un peu n'importe quoi, difficile de donner un avis éclairé quand tu es réveirise ofllé par ça à 10h du mat. Mais c'était fun !
Cranks
Zguen Stage
12:30 > 13:15
Eve : Avec une gueule de bois pas hyper sympa, je me traîne vers la scène du camping, les rumeurs disants qu'un groupe de glam allait y faire une apparition. En voyant les petits gars de Cranks apparaître sur scène, je me suis fait la même réflexion : leggings, t shirt résilles, couleurs flash ; Bret Michaels n'aurait pas craché sur leurs tenues de scène. Mais une fois qu'ils commencent à jouer, c'est du heavy qu'ils nous envoient. Les mauvaises langues diront que c'est tellement proche d'Iron Maiden que c'en est ridicule, mais je désapprouve. Maiden, c'est pas ma came, pour ne pas dire que je hais viscéralement ce groupe. Mais là, les gamins de Cranks me plaisent et me font même regretter de ne pas connaître les paroles pour chanter avec eux. Ce mal sera réparé à leur prochaine date, j'ai leur maquette avec moi et je mise sur eux.
Ludwig : La bonne surprise du jour, Cranks, un groupe de kidz ( je serais surpris (ou "espanté" comme on dit dans le sud) que la moitié des lurons soient majeurs) qui joue du Heavy trad, très classique, mais très bien éxecuté. D'ordinaire c'est le genre de truc qui me gonfle à vitesse grand V, mais dans le cas présent l'enthousiasme des jeunes musiciens, enjoués à l'idée de faire leur première "grosse affiche" me fait oublier que le Heavy m'emmerde. Ils sont heureux d'être là et en font des caisses pour secouer un public en pleine gueule de bois. Dans un premier temps ils me font un eu de peine, je les vois s'agiter, gueuler, tenter d'inciter la foule (plutôt compacte d'ailleurs) à scander avec eux leurs refrains, ils peinent un moment. Mais, dans un second temps, ils finissent par arriver à rallier le public à leur cause et on prend alors collectivement plaisir à supporter ces gamins.
Prout : J'aime pas le Hard Rock, j'aime pas le Glam, j'aime pas le Heavy Metal et pourtant je me suis régalé. Fallait voir Cranks avec ses yeux d'enfants. Voir ces ptis jeunes prendre un pied immense sur scène, à s'amuser à faire la musique qu'ils kiffent, celle des années 70/80, fait trop plaisir à voir. Tantôt on lorgne vers Motley Crue tantôt vers Iron Maiden mais avec le sourire, car tu sens qu'ils sont là pour s'amuser les loulous, et c'est communicatif. Les plus vieux afficionados se ruent dans la foule pour agrémenter le show de leur Horns Up du plus bel effet. Bref, bonne découverte et je leur souhaite tout le meilleur du monde pour la suite de leur carrière musicale, y'a moyen.
Setlist Cranks :
Kicking
Feel the Power
Life Goes On
Storm War,ing
Blood On The Wall
Depth Of The Sea
How It Feels Like
Dirty Little Lady
Back To Reality
Andreas et Nicolas
Zguen Stage
13:15 > 14:00
Prout : Je les ai raté à cause de la pluie et du décallage dans les horaires. Tristesse.
Shawn ; Jouera ? Jouera pas ? Le décalage des heures de passage n'aidant pas, même le groupe semblait incertain de jouer à moins d'une heure de leur set. Du coup, prévus initialement avant The Killmisters, ils joueront finalement après, sur une mini scène aménagée sur la droite du chapiteau en mode "fête de campagne". On aurait adoré être là et les voir, mais on était tous déjà partis sur le fest. Déçu.
Ludwig: J'ai toujours été peu perméable au délire d'Andréas et Nicolas, un peu comme pour le dernier album en date d'Ultra Vomit. Curieux, je vais quand même voir la formation jouer pour la deuxième fois du week end, le show de la veille m'ayant un peu gonflé. Ils arrivent sur scène avec leurs dégaines d'ados de 35 ans, et font tout simplement les guignols, mais sans pour autant négliger la qualité de leur son et la musique. Andréas et Nicolas c'est des grands gamins, doublés de très bons musiciens qui font à moitié semblant de ne pas se prendre au sérieux. L'idée du jour étant de faire un maximum de morceaux en un temps donné, une nouvelle connerie, une nouvelle punchline toutes les 25 secondes, et vous avez le ton du show. Pas si mal !
The Killmisters
Zguen Stage
14:00 > 15:00
Shawn : Si le nom de tribute band avait circulé en sous-main pour cette édition, on s’était attendu plutôt à Steve'n'Seagulls (que l’on aura finalement à Toulouse fin novembre) ou The Four Horsemen. Et finalement, peut-être que la mort du regretté Lemmy a joué en leur faveur, mais ce sont bien The Killmisters qui sont à l’affiche. Nul besoin de dire que ce tribute band reprend … du Motorhead. Et du coup on pose la question : peut-on réellement jouer du Motorhead sur autre chose qu’une Rickenbacker ? Vous avez 4 heures. La LTD du bassiste m’aura inspiré … mais cette nuance de fond n’aura aucun impact sur le son, préservé du style de Lemmy. Ce genre de groupe fait toujours mouche, et propose un esprit toujours un peu décalé qui le rend parfaitement cohérent sur la scène du camping. Notons l’intelligente setlist qui ne se concentre pas QUE sur les classiques, mais qui nous sort aussi quelques pépites inattendues (Overnight Sensation par exemple). Efficace et plaisant malgré un petit souci de guitare dès le second titre ! « We are The KillMisters and we play Motorhead » !
Ludwig: Bon bon bon, le truc de l'année c'est de faire des covers de Motörhead, tous les groupes s'attellent à répéter leur petit hommage à Lemmy à balancer en fin de set. Avec les Killmister on est plutôt bien servi, le son est bon et proche de celui de la période "Overkill" du groupe, et SURTOUT, pour une fois, on entend pas uniquement Bombers, OVerkill, Orgasmatron, Ace of Spades et Iron Fist ! Les loustics ont été chercher plus loin et nous envoie Doctor Rock d'entrée de jeu, suivi peu de temps après par Overnight Sensation, un morceau génial que je n'aurai jamais eu le plaisir de voir interprété par Lemmy, l'album éponyme ayant connu un succès trop maigrelet. Sans être fantastique, c'est agréable à écouter et ça donne le ton de la journée.
Setlist The Killmisters :
Doctor Rock
Iron Fist
Overnight Sensation
Stay Clean
Born To Raise Hell
Civil War
Rock'n'Roll
Road Crew
Damage Case
Killed By Death
Overkill
Bomber
Ace of Spade
The Dead Krazukies
EMP Stage
16:30 > 17:00
Eve : Le premier truc auquel tu penses, c'est que Krazukies ça ressemble fortement à un mot inventé avec ton frangin pour parler d'un truc devant les parents sans être puni. Même si je suis un peu moqueuse et que je rigole au début du set, je ne me laisse jamais emporter par mon premier jugement. Sauf là. La chanteuse devrait songer à se mettre à la basse, au moins on la remarquerait moins. Les autres musiciens devraient songer à se mettre au macramé. Un pouce en l'air cependant pour avoir tant essayer de motiver la foule de... quinze, vingt personnes (?) qui stagnaient entre la scène et le bar. J'apprécie toujours quand les groupes ne se découragent pas en voyant qu'on les trouve nul.
Setlist The Dead Krazukies :
Running Out Of Time
I Clean
Nothing To Say
Welcome
This Is Not The End
Northern Belle
Live Another Day
Mamienova
Tempt Fate
X Stage
17:00 > 17:30
Shawn : En ouverture de la X Stage aujourd’hui, place à des locaux. En effet, les toulousains de Tempt Fate sont à l’honneur. Si le groupe se fait discret sur Toulouse (en tout cas plus que Inlandsys), il faut avouer que le groupe semble en avoir sous le pied. Fondé en 2014 et auteur d’un EP sorti en novembre 2015, le groupe s’en sort en effet pas mal vu sajeunesse. Malgré tout, il faut aussi reconnaitre que leur peu d’expérience scénique se ressent et il ne se passe pas forcément grand-chose sur scène. Néanmoins, la formation nous délivre son thrash/black bien foutu même si pas follement innovant. Notons par ailleurs le mérite de leur vocaliste, se produisant en béquille un pied dans le plâtre, un détail pour le chanteur qui n’a pas hésité à arpenter la scène dans tous les sens en sautillant. Méritant le garçon ! Sympa et propre mais le groupe doit gagner en maturité pour gagner en intérêt, en tout cas ils sont sur la bonne voie.
Setlist Tempt Fate :
Intro
Hand of End
Abattage
Blood Ice
Human Trap
Sewn Shut
Stressed
Blowfuse
EMP Stage
17:30 > 18:15
Shawn : En vrai, le punk à roulette m’exaspère plus qu’autre chose. Mais ça, c’était avant Blowfuse. En activité depuis 2013 et déjà auteur de 3 albums, les barcelonais semblent vouloir rendre un hommage permanant aux groupes californiens ayant bercé leur adolescence. Et sur scène … putain faut s’accrocher. Le quatuor semble être sous speed (ou plus raisonnablement sous fortes dose de café), saute dans tous les sens, tire des gueules impossibles pour le plus grand bonheur des photographes. Et c’est en écoutant leur musique qu’on a envie de ressortir la planche de skate et de repartir vers les bowls. Dommage même de ne pas avoir mis le skatepark de Cap’Découverte à profit sur ce coup, le cadre aurait été parfait. Un moment frais, quoi que très sautillant, les barcelonais ayant visiblement prouvé qu’ils en voulaient et qu’ils ne sont pas venus pour faire de la figuration. Belle découverte.
Misanthrope
X Stage
18:15 > 19:00
Prout : N'en déplaise au monde, je trouve que Misanthrope sur scène a quelque chose de très plaisant. C'est peut-être le côté trop du groupe, et surtout de son chanteur. Trop dans le délire "metal", à en rajouter non stop, trop "trve heavy" ou ce que tu veux, limite manowaresque parfois. Du coup je me marre à chaque fois que je les vois. Après c'est franchement pas mal joué, surtout le bassiste qui assure au top. Musicalement ça reste très particulier. C'est très mélodique, parfois presque power et en tout cas souvent très kitch, si bien que je peux comprendre que ça en rebute certains. Bref, moi je vois ça toujours d'un oeil amusé donc ça passe crème.
Shawn : Non, clairement non. Misanthrope à l’affiche de l’Xtreme Fest n’était pas une bonne idée. Outre le décalage musical évident avec le reste de la programmation, c’est surtout le coté kitch du groupe qui marquera. Si Misanthrope est resté bloqué dans les années 80, le reste du monde est lui bien en 2016. N’y voyez aucune malice de ma part, nombreux sont les groupes de heavy qui envoient la sauce, mais Misanthrope n’est pas de ceux-là … SAS De l’Argilière est donc à l’image de son groupe : ancré dans un passé lointain, en décalage total avec le monde actuel. Du coup on se demande un peu les tenants et les aboutissants de la présence du groupe sur scène. Étant donné qu’EMP est partenaire du festival (au point d’avoir une scène à son nom), qu’EMP appartient à Holy Records et que Holy Records est détenu par Philippe Courtois, chanteur de Misanthrope, on vous laisse tirer vos conclusions (ou pas !).
CJ Ramone
EMP Stage
19:00 > 19:45
Eve : Et merde, on peut pas regarder un concert cover des Ramones sans être un peu saoul, non ?! Bon certes, j'étais plus proche de "ivre morte" qu'un peu saoule, donc je vais pas entrer dans le technique. Je peux juste en dire qu'ils ont bien fait zouker tout le monde, en reprenant les classiques des Ramones, mais également en surprenant un peu dans leur playlist. C'était bien et rigolo, des fois c'est tout ce qu'on demande. Leur set m'a mise de bonne humeur pour le reste de la journée.
Ludwig : Alors CJ Ramones, j'ai pas bien fait mes devoirs, on m'informe que c'est un ancien des Ramones, et j'ai un peu de mal à y croire au début. Bref, quoi qu'il en soit, je descends un peu en catastrophe du camping (une pote en galère, j'ai loupé un bon bout de la journée, bref!) et entends au loin Judy Is a Punk, dammit, et ça joue propre qui plus est, J'accèlére le pas, mais bien sur le temps d'arriver et la piste se termine (les Ramones c'est pas non plus aussi short que Last Days Of Humanity, mais ils en ont planté les bases on va dire). J'arrive tout de même à temps pour voir le groupe entonner Rockaway Beach, et c'est génial. Certes, je suis malheureusement trop jeune pour avoir pu voir les Ramones sur scène, mais l'ersatz qui nous est délivré sur la scène extérieure est tout de même terriblement plaisant, les compos du groupes me sont inconnues, mais restent dans la lignée Punk Rock de leurs reprises. Le "one,two, three, four" d'ouverture est toujours respecté, bref, à mi chemin entre le tribute band et l'artiste solo en tournée. Qu'on soit puriste ou touriste tout le monde braille sur The KKK Took my Baby Away et Sheena is A Punk Rocker. Un groupe qui ne m'aurait jamais interpellé sur album mais que je prendrais grand plaisir à revoir sur scène !
Prout : Je ne connais que trop peu les Ramones, donc je ne suis pas sûr d'être du meilleur avis concernant CJ Ramone. Vu d'ici ça avait l'air d'être populo, avec une bonne grosse setlist de tubes au programme, très Rock'n'Roll, bon enfant, très abordable, bref ce qu'on demande à un groupe dont le concept est les Ramones j'imagine.
Setlist CJ Ramone :
Last Chance to Dance
Judy Is a Punk (Ramones song)
Understand Me?
Rockaway Beach (Ramones song)
One More Chance
Cretin Hop (Ramones song)
Won't Stop Swinging
3 Angels
Strength to Endure (Ramones song)
Pitstop
I Wanna Be Your Boyfriend (Ramones song)
Glad to See You Go (Ramones song)
Carry Me Away
Do You Wanna Dance? (Bobby Freeman cover)
Clusterfuck
Baby I Love You
The KKK Took My Baby Away (Ramones song)
Commando (Ramones song)
Sheena Is a Punk Rocker (Ramones song)
California Sun (Joe Jones cover)
Durango 95 (Ramones song)
Wart Hog (Ramones song)
53rd and 3rd (Ramones song)
Blitzkrieg Bop (Ramones song)
R.A.M.O.N.E.S. (Motörhead cover)
Fleshdoll
X Stage
19:45 > 20:15
Prout : J'avais vite fait suivi l'histoire de Fleshdoll quand ils ont eu pendant un court temps l'ancien batteur de Gorod. Sur skeud ça avait l'air pas mal prometteur, avec de la bonne violence musicale et là c'est vrai que je dois avouer qu'il me fallait ma dose de blast. Malheureusement je suis arrivé sur la fin du show, n'ayant même pas retrouvé mes marques me faisant comprendre que c'était eux sur scène. Mais voilà, c'était du Death Metal plus violent que tout ce qu'on a pu se mettre sous la dent ce week-end là avec quand même quelques passages assez mélodiques pour un groupe du genre. Quant à qualifier correctement la tenue de scène de la part du groupe, je ne peux malheureusement pas décemment la raconter.
Shawn : S’il y a bien un groupe local qui a du savourer l’instant, c’est sûrement Fleshdoll. Maître incontesté du death metal toulousain, le groupe arpente la scène depuis déjà 15 ans. Le dernier album du groupe, Blood Red District avait d’ailleurs suffit à enfoncer définitivement le clou dans l’arbre de la maitrise. Et c’est ce dernier opus que les toulousains viennent défendre sur scène. Pourtant amputé de leur batteur habituel, la formation se verra doté d’un atout supplémentaire en la personne de Anthony Reyboz qui a fait ses armes au sein de Kronos (mais aussi en live avec Gorod ou Destinity). Une différence sur le line-up qui se fera transparente à qui n’a pas l’œil. On attend néanmoins le retour de Michael Martin sous peu derrière les fûts. Fleshdoll en live, c’est bûchette sur bûchette. Et le gros son ne manquera pas entre A Feast for The Rats et Feeding the Pigs jusqu’aux titres bien old school tel Perpetual Woarg. Le groupe nous avait habitués à quelques reprises, et dernièrement il s’agissait de Into The Pit de Testament. Etant donné que ledit groupe se produisait quelques heures plus tard sur la même scène, pas de reprises même si le public n’aurait pas craché sur un Stripped, Raped and Strangled de Cannib’ que Fleshdoll a pourtant souvent repris. Mis à part ce détail, rien à redire : propre, carré, le groupe continue de tracer sa route !
Setlist Fleshdoll :
2084
A Feast For The Rats
World of Terror
The Animal Factory
The Cave
Blood Red District
Perpetual Woarg
Feeding The Pigs
North Sentinel Island
Battle Royale
Sweet Apocalypse
The Dwarves
EMP Stage
20:15 > 21:15
Exodus
X Stage
21:15 > 22:15
Ludwig : Mon report les concernant sera sensiblement le même que celui que je m'apprête à écrire pour le Party San (même tournée, même setlist etc) : Exodus c'est cool, mais ça fait 25 ans qu'ils ont pas été foutus de pondre un bon album. Les fans et rageux me diront "ouais mais t'es un connard ya pas que Bonded By Blood dans la vie", mais concrètement j'adore cet album alors que le reste de la carrière du groupe ne m'a jamais fait vibrer. C'est donc avec plaisir que je les vois jouer à la perfection Strike Of The Beast et Bonded By Blood. J'aurai aimé entendre Piranha une deuxième fois tellement ce morceau rend tout le monde fébrile (bordel mais ce son de batterie!), mais ce sera pour une autre fois... Quoi qu'il en soit, le set est d'une propreté étonnante, pas un pain, rien qui dépasse, le nouveau chanteur est terriblement motivé et entraine le public dans son sillage. N'ayant jamais eu le plaisir de les voir sur scène avant cela, je serais bien incapable de le comparer à son prédécesseur. Ce qui est indéniable, en tout cas, c'est qu'il est bon, loin des vocaux Thrash ou tirant sur le Heavy que l'on peut retrouver chez ses homologues de Testament ou Anthrax. C'est Rock'n'Rll, limite Punk Us. J'ai beau m'emmerder un brin à l'écoute des pistes du dernier album, il faut reconnaitre que l'ambiance est plus qu'agréable, les mandales volent, les slammeurs s'enchainent, tout le monde est patate!
Setlist Exodus :
Scar Spangled Banner
Blood In, Blood Out
And Then There Were None
Children of a Worthless God
Piranha
Deranged
Exodus
Body Harvest
A Lesson in Violence
Blacklist
Bonded by Blood
The Toxic Waltz
Strike of the Beast
Rise of the Northstar
EMP Stage
22:15 > 23:15
Ludwig : LE groupe que j'avais hâte de voir sur scène. Leur musique, leurs dégaines, leur attitude et gimmicks, j'étais plutôt impatient et quelque peu circonspect. Je n'ai pas été déçu, ROTNS envoie vraiment du lourd sur scène ! Chaque musicien du groupe ayant son délire particulier, tout en restant cohérent avec le groupe. On passe du Hardcore au Hip Hop en s'arrêtant sur des moments flirtant avec le Death. La setlist est terriblement bien garnie (Dressed All In Black, Again and Again, Samurai Spirit, Demonstrating My Saya Style etc), le groupe met l'accent sur sa nationalité française, pour citer le sieur Vitia "on va montrer aux anglo saxons comment ça se passe ici". Le public est à fond dedans, tout le monde se colle des grosses tartines dans le museau. Sur Demonstrating My Saya Style, le chanteur nous fait tous asseoir, laisse peser l'ambiance pour mieux bondir par la suite, tout le public suivant le mouvement. Le show passe terriblement vite, on a été bien servi, mais on aurait quand même repris un peu de rab...
Shawn : Et dire que ce concert aurait pu ne jamais avoir lieu … Dire que les éléments se sont acharnés sur ROTNS ? Oh que oui ! Le groupe parisien était prévu à l’affiche l’an dernier, mais les problèmes de santé de Vithia (chant) ont poussé la formation à annuler leur venue. Du moins, à la décaler à cette année. Info bonus : vous voulez savoir à quoi on sait si un groupe est bien arrivé sur un fest ? Il suffit de vérifier si son stand de merch est installé ou pas. Et il faudra attendre une heure bien avancée pour voir enfin le merch de ROTNS en place. Les rumeurs iront jusqu’à parler de panne de bus en plein Cantal. Bref, le groupe est bien là et le concert tant attendu aura lieu. Autant être cash d’emblée, pour moi c’était LE concert du festival : la branlée ultime. De la même manière qu’Alea Jacta Est la veille, et pour cause, les deux groupes ont pas mal de similarités scéniques et sonores. Bref, Rise Of’ nous a fait du Rise Of’. Un show sans surprise pour ceux qui ont déjà vu le groupe plusieurs fois mais tellement percutant … Tout y est, depuis la plongée dans leur univers japonisant (Samurai Spirit, Bozozoku, …) jusqu’à la setlist parfaite sans le moindre faux pas. Les points culminants de leur set seront sans nul doute Again and Again, et sa montée en puissance ainsi que le break de Demonstrating My Saiya Style où Vithia fera s’assoir tout le public avant l’explosion de puissance ! Mention spéciale à Protect Ya Chest et son riff ultra ghetto qui font toujours aussi mal par où ça passe. Dans le public, c’est l’apocalypse en version maxi massif. Rise of the Northstar, le rookie devenu mastodonte de la scène HxC française.
Testament
X Stage
23:15 > 00:30
Ludwig : Alors ça me fait mal de l'admettre mais c'était chiant... J'adore Testament, et je n'avais pas eu l'opportunité de les voir depuis 2008, et j'ai été bien déçu... C'est propre, pas un pain, pas un faux pas, mais les compos des deux derniers albums me laissent de marbre. On a droit à quelques pistes de First Strike Still Deady qui ambiancent tout le monde, mais dans l'ensemble, la musique de Testament ne me fait plus vibrer comme avant. Chuck Billy est toujours aussi cool et marrant à voir sur scène, il est proche de son public, papote souvent avec eux (d'ailleurs c'est toujours fun cette lacune qu'ont les français avec l'anglais "You guys are okay? - Ouuuaaaaaiiiis "Here's a track from our latest record - Ouaaaaaiiiis "What happened in Nice was a tragedy-Ouuaaaaaiiis" bref t'as compris l'idée). Et il continue son délire du air guitar sur pied de micro tout le long du set en entrainant le public derrière lui. Même si je me suis quelque peu emmerdé musicalement, comme pour Exodus, je reconnais que l'ambiance était géniale et que j'ai malgré tout apprécié le concert, en grande partie grâce au charisme des musiciens.
Setlist Testament :
Over the Wall
Rise Up
The Preacher
More Than Meets the Eye
Practice What You Preach
The New Order
Dark Roots of Earth
Into the Pit
D.N.R. (Do Not Resuscitate)
3 Days in Darkness
Native Blood
Alone in the Dark
The Formation of Damnation
GBH
EMP Stage
00:30 > 01:30
Ludwig : Deuxième fois que je les vois sur la scène extérieure de l'Xtreme. Du coup, y-a comme un gout de réchauffé, et effectivement, GBH, c'est tous les clichés du Punk de rosbifs sur scène ! Mais ça a son coté plaisant. Les mecs ont toujours pas envie de raccrocher (sont quand même plus tout jeunes hein) et arrivent à garder encore leur coté "cuisine du terroir" : un son cru, un peu dégueu, et une attitude scénique jemenfoutiste au possible, le genre de choses que The Exploited a perdu il y a des années ("décénnies" me dit on dans l'oreillette"). Dommage que GBH ait hérité d'un créneau aussi daubé (la fin du fest) car tout le monde commence à tirer la langue, à songer à sa chaise de camping et son paquet de monster munchs rempli de fourmis, mais on tient bon tout de même, peu pressé de voir le fest se terminer si tôt. GBH le sent, et s'attelle à donner aux amateurs de valses musclées l'opportunité de se chahuter bonhommement une dernière fois pour le week end. Rideau, remerciements, marches et nous voilà posés sur nos culs, quelques peu pantois.
Ludwig : L'ambiance de l'Xtreme Fest est toujours aussi plaisante, le coin est magnifique, le site est vraiment bien branlé et l'équipe du Fest diffère beaucoup de ce qu'on voit d'habitude dans la scène. C'est toujours un plaisir pour moi de venir ici et je n'ai, pour l'instant, pas loupé une seule édition. Toutefois le zouk m'a semblé moins intense que l'an dernier. Le camping est plus calme, les gens communiquent moins facilement, en somme le festival est peu à peu sorti de sa dimension "locale" et s'ouvre un peu plus au public "Hellfest et Motocultor". Un bon point pour Pollux et sa bande, la perennité du fest étant probablement assurée, mais j'espère toutefois qu'ils sauront conserver cette ambiance familiale qui rend cet événement si agréable en comparaison aux grosses machines festivalières françaises.
Shawn : Et voilà, ainsi s'achève la 4ème édition de l'Xtreme Fest. Un festival certes encore retenu en otages par les finances de la seconde édition, mais on sent que l'organisation teste des choses. En effet, l'aménagement du camping aura rencontré un bon succès malgré une certaine perte d'ambiance au niveau du festival à proprement parlé. Reste à voir comment les choses évolueront l'an prochain, tant au niveau musical (des ouvertures encore cette année avec du glam/heavy (Cranks) ou du doom (Conan)) que scénographique. Une chose est sûre désormais, l'Xtreme Fest joue dans la cours des grands.
Merci à Pollux Asso et plus particulièrement à David et Nathan.
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Crédits :
Textes par l'équipe Horns Up.
Photos par Baptistin Pradeau, équipe Horns Up.