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dimanche 17 avril 2016

Babymetal - SSE Arena, Wembley, Londres

The SSE Arena, Wembley - Londres

Prout

Chroniqueur musiques du monde. Parfois Brutal Death / Black / Grind mais rien au dessous de 300BPM sinon c'est trop mou et je m'endors.

Samedi 2 avril dernier marquait une date très importante pour tous les fans, puisqu'il s'agissait de la première date européenne de Babymetal pour présenter leur nouvel album intitulé "Metal Resistance", fraichement sorti la veille. Nous reviendrons très vite sur ce second album dans les pages d'Horns Up mais pour l'instant, concentrons-nous sur cette excellente soirée londonienne. 

Schifeul :La Perfide Albion… J’avais réussi à me tenir éloigné de ce pays durant plus de 15 ans et voilà que j’y retourne pour la deuxième fois cette année… Mais j’ai de bonnes raisons ! La première fois, c’était pour voir le meilleur groupe du monde, cette fois, c’est pour voir le groupe le plus intéressant de ces 5 dernières années et avec pas mal de plus-value ajoutée ! Déjà pour me rattraper de pas avoir été les voir à leur concert à la Brixton Academy - chose que je regrette toujours - et parce que leur nouvel album est sorti pilepoil la veille. Mais surtout parce que cette fois BABYMETAL joue dans la SSE Arena et après les avoir vu à la Cigale de Paris ou dans la promiscuité de La Laiterie de Strasbourg, une telle salle pourrait permettre de voir ce que donnent les Japonaises sur une grande scène avec la possibilité de mettre du matos en conséquence.

J’arrive devant la SSE Arena et le premier truc qui frappe, c’est la queue de fdp pour le merch installé à l’extérieur. Ouch, ce n'est pas de bon augure pour chopper n’importe quel modèle en bonne taille (d’ailleurs, tout ce qui est T-shirt a été dévalisé, plus grosse vente de merch jamais enregistrée par cette salle). Après avoir pris son mal en patience dans la file d’attente et passé la sécu la plus laxiste du monde, on peut découvrir la SSE Arena et elle a clairement de la gueule ! Déjà, se retrouver dans une salle de 12300 places sold out ou presque, c’est toujours classe. Mais surtout, comme prévu, une telle capacité permet d’avoir une scène enfin digne ce nom en Europe, avec double écran géant, mini scène tournant au milieu de la fosse reliée à la principale via un pont et tout le bazar du décorum de scène.

En première partie, on a droit à un DJ qui va taper un set mélangeant hip-hop et classique de Metal pour un gars qui écoutait du Néo en 2004 avec des mix qui parfois tombaient complètement à l’eau. Bon si c’est pour ça autant laisser la musique d’attente de la salle, au moins on peut parler à son voisin puis franchement quand on va voir BABYMETAL, on s’en cogne d’avoir une première partie.

Après une courte attente qui suffit à faire monter assez la tension pour que des petites grosses se mettent à chialer, les lumières s’éteignent et les écrans géants diffusent la première vidéo d’intro avant que le Kami band n’entame un BABYMETAL Death qui enflamme d’un coup la SSE Arena ! Mais pas autant que lorsque l’on voit, en haut des escaliers présents sur scène, trois silhouettes tout en blanc comme dans le clip de KARATE. Alors que je m’attends à ce que ces 3 personnages retirent leur espèce de linceuls et que l’on voit ainsi apparaitre les BABYMETAL, bah en fait non, c’était une putain de feinte, car celles-ci apparaissent sur la petite scène après être montées via un ascenseur en feuj’. Une nouvelle preuve que les Japonais son fourbes donc. Doit-on rappeler que s'ils sont jaunes, c’est pour se cacher au soleil ? Tout ça pour dire que je regardais la grande scène comme un con avant que l’on me tape sur l’épaule pour que je me retourne, la disposition de la salle faisant que cette scène auxiliaire se trouvait dans mon dos. Pour que vous compreniez ça, je vous ai fait un petit schéma explicatif dont la précision vous apportera assez d’éléments pour une compréhension totale de ce report.

D’ailleurs, cette disposition amène un problème supplémentaire au fait que durant leurs passages sur cette petite scène, je vois principalement les BABYMETAL de dos. Tous les regards sont tournés vers elles et donc les musiciens sont laissés bien seuls, jouant leur note dans un océan de non-intérêt du public, creusant une énorme différence entre eux et les filles, que l’on ne ressentait absolument pas dans les salles plus petites. Mais bon, ce sont des réflexions post concert hein, sur le coup, on s’en bat clairement les couilles et on fait travailler son cardio en sautant de bon cœur sur les “Death death death”.

Après cette entrée en terrain connu, on enchaîne sur de la nouveauté pour les mecs qui arrivent pas à chopper une vidéo live du groupe sur YouTube avant qu’elle ne se fasse striker - c’est-à-dire dans les 5 minutes qui suivent leur mise en ligne - car on a droit à un Awadama Fever qui va définitivement faire décoller le public dans des strates supérieurs, l’emmenant dans un monde merveilleux où logique, bon goût et respect n’ont pas droit de paroles, le monde des concerts de BABYMETAL. Alors on dégage toute inhibition et on danse les chorés comme un débile ou hurle le plus faussement possible en yaourt des paroles auxquelles on ne pine rien. Le public est en folie, il n’y a pas de visage qui n’affiche pas un énorme sourire jusqu’aux oreilles (enfin si, un, mais lui, il ne compte pas) et ce n’est pas prêt de s’arrêter, car BABYMETAL enchaine sur Iine et surtout Yava! un des meilleurs titres de leur nouvel album, avec son rythme chaloupé et son refrain qui rappelle de quel côté étaient les Japonais pendant la guerre.

Après ces trois morceaux complètement fous, on reprend un peu son souffle avec un Akatsuki interprété à la perfection par une Su toute poignante, qui apparaît sur la petite scène par ascenseur avant de rejoindre la grande scène en courant sur le pont à travers des colonnes de feu. Après Su, c’est Yui et Moa qui prennent la scène pour GJ! un autre titre du nouvel album puis ça déroule directos derrière avec Catch Me If You Can, précédé des solos du Kami Band, qui voit enfin tout les regards braqué sur eux tandis qu’ils enchaînent les performances sur les instruments. Comme d’hab’, le titre est un des moments forts du concert, surtout que cette fois, on a droit à quelques effet visuels pas piqués des hannetons comme lorsque les trois silhouettes des BABYMETAL se découpent devant le fond de scène entièrement rouge.

Derrière l’autre classique Doki Doki Morning qui m'ait fait danser comme une youtubeuse dans le salon de ses parents, on revient à Metal Resistance (NDLR : le nom du nouvel album) avec Meta Taro. Là, mon gaillard, autant j’avais trouvé le morceau chiant sur album, autant là ça prend tout son sens, entouré de potes, à faire les mariolles en parodie de marche militaire ou en tapant du air drum en même temps que Yui et Moa (pour une fois que je fais leur choré à la perfection du premier coup). Une éclate totale durant toute la durée de la chanson qui la fait directos passer de caca boudin à classique du groupe !

Nouvel entracte dont cette fois la vidéo se concentre sur Yui et Moa qui expliquent que sous l’influence de Death Vader le Black BABYMETAL a sombré du côté obscur, ce qui me met des étoiles plein les yeux, déjà à cause du côté complètement pété du truc, mais surtout parce que je m’attends à me prendre la putain de tuerie Sis.Anger ! Mais en fait non, c’est 4no Uta, la chanson la plus faible du duo… S'il fallait prendre impérativement du premier album, autant balancer Onedari Dai Sakusen … Mais ne boudons pas notre plaisir, on y a été aussi de nos yoyoyoyo avec un balancé de bras en se tenant par l’épaule.

Après le très Dragonforcien Amor chanté solo par Su, retentit l’intro de Megitsune qui voit se former des circle pit çà et là. J’en profite pour faire 4/5 tours et hop, je me place dans les premiers rangs comme un filou pour suivre quelques titres bien devant et accessoirement faire chier de nouvelles personnes en tapant les chorégraphies du groupe. On notera que pour une fois Su arrive à envoyer le masque autre part que sur la scène, elle se professionnalise la petite ! Karate passe finalement plutôt carrément bien en live avec son refrain à base de woho woho woho (c’est d’la bombe bébé) et après une intro narrée avec aussi bon accent anglais que le mien, cette petite triplette est complété par Ijime, Dame, ZettaiBABYMETAL ressort la pyrotechnie et fait jumper toute la SSE Arena sur les “dame” du refrain.

Bon, les premiers rangs, c’est cool, mais pas autant que danser des chorés débiles et chanter des paroles en gueulant comme un bœuf avec des potes. Du coup, je retourne en arrière rejoindre ma fine équipe. Sage décision, car BABYMETAL balance un Gimme Chocolate!! d’anthologie, toujours joué live deux fois plus vite que la version studio et où j’ai rien piné quand les filles se sont adressées en anglais au public. Mais bon, on s’en tamponne de ça tellement on est à bloc à gueuler nos chokoreto chokoreto cho cho cho (ou un truc du genre).

Après une courte pause, les BABYMETAL reviennent sur scène vêtues de cirés bretons pour interpréter The One, un des morceaux faibles de l’album. Pour le coup, contrairement à Meta Taro, même en live ça ne passe pas du tout... Ok c’est rigolo de les voir sur une scène qui tourne pendant que l’on donne du “nanananaaaaaa”, mais v’la que c’est tout mou et que ça traine en longueur ! BABYMETAL en concert c'est fait pour l’éclate, s’en prendre plein les yeux et du coup, ça ne passe pas. J’espère qu’elle aura vite fait de dégager de la set-list, y'a des morceaux bien mieux à caler à la place. Enfin ça reste mon avis, car ça n’a pas l’air du tout d’être le cas au Japon, dont les écrans géants nous diffusent des images en direct, car là-bas, ils sont en train de suivre le concert en live stream dans des salles ! Putain les rois du marketing ici ! Non seulement, ils font du cuir en vendant du T-shirt à qui mieux mieux, mais en plus, ils arrivent à vendre des places de concert à des mecs qui ne vont même pas voir le concert en vrai ! Franchement n’allez pas en école de commerce, si vous voulez savoir comment se faire un petit billet, allez voir BABYMETAL, ultra formateur ! Mais je suis médisant, certains dans le public ici sont aussi complètement à fond dedans, comme le mec qui brandit devant lui sa serviette-éponge “The One” et qui est tellement à bloc qu’il en oublie que comme ça, bah, il couvre la GoPro sur sa casquette. Putain de cotorep.

Pour rattraper ce petit passage à vide du concert, BABYMETAL revient interpréter un tout dernier titre qui est bien sur l’épique Road of Resistance, morceau spécial dans cette ville où il fut révélé pour la toute première fois. De nombreux Wall Of Death se forment, laissant apparaitre au milieu de la fosse quelques drapeaux français et ses “wohohohow” furent repris à plein poumon et plus ou moins justement par toute la salle avant une fin de concert à base de nombreux “we are BABYMETAL” et d’un ultime coup de gong qui fit péter les feux d’artifice.

Troisième fois que je vois le phénomène japonais et c’est toujours autant un plaisir de les voir, chacun de leur concert me donnant un énorme smile et une patate phénoménale pour plusieurs jours. Par contre, ça ne sera pas le meilleur pour moi. Hormis une set list que j’aurais bien remanié (on dégage The One, on refout Headbanger!! Et surtout, on joue putain de Sis.Anger quoi !!!), j’ai largement préféré leurs performances dans de plus petites salles. Ok les voir dans un vrai show qui envoie du pâté bien vénère, c’est hyper cool, mais je préfère quand ça ressemble à un vrai groupe et que se forme une vraie complicité avec le public.

Une fois sortie de la salle, on voit des gus en train de se faire prendre en photo avec des filles en cosplay BABYMETAL, malheureusement le temps de se mettre sur facebook afin de montrer qu’on est infiniment plus beaux à l’aide de notre photo avec le groupe, les voilà déjà parties. Flûte, on a raté l’occasion de troller des pauvres gars et de repartir avec une belette impressionnée sous chaque bras… Tant pis ça sera pour la prochaine, genre, cet été.

 

Prout : Le SSE Arena de Wembley est une très grande salle, d'une capacité proche des 12 500 personnes selon la configuration, et on ne devait pas être très loin de ça ce soir là ; scène avancée dans le public pour troller les gens au premier rang, et couloir de passage pour revenir à sa place pour celui qui a envie de pisser alors qu'il était tout devant, bref conditions ultimes pour voir un gros gros show. Et un gros show, c'est ce qu'on a vu ce soir là.

Les filles arrivent au milieu de la foule par une trappe ascenseur et ainsi commence l'habituelle introduction des japonaises soit le morceau Babymetal Death. Première frayeur, les deux petites Moa et Yui ne chantent pas mais font du playback. Cette frayeur accompagnera malheureusement tout le show. Ayant pris l'habitude de les voir chanter pour de vrai, je suis très étonné de ce retour en arrière de la première époque Babymetal. Elles prennent de l'âge c'est peut-être ça le problème, leurs chants sont moins kawaï ou alors elles muent et ça passe plus, je ne sais pas mais c'est bien dommage, ça fait pas sérieux (ou trop justement, mais c'est décevant) - heureusement, elles n'ont pas fait que ça. Par contre bienheureux est l'homme de voir, soit, sans grande surprise, que les fillettes sont accompagnées du Kami band, dont on est tous devenus fans depuis leurs excellentes précédentes prestations. Dès le premier riff pratiquement tout le monde rentre en transe et suit les choré' toutes choues des fillettes - ok, on va passer une bonne soirée.
Awadama Fever sera le premier morceau du nouvel album à venir fouler les planches de l'Arena. C'est pas le meilleur, c'est pas le pire, ça lance le ton quoi : on aura beaucoup de titres du nouvel album, c'est certain, il faudra ainsi faire son deuil pour certains anciens morceaux qu'on n'aura malheureusement plus le plaisir de voir en live, sniff. Mais ouf!, Iine! est le troisième morceau à résonner à Wembley ce soir là, et ça tombe bien, c'est un de mes morceaux préférés. Vas-y comment là c'est la teuf dans ma tête, et vas-y comment je vais te faire du yo yo yo et danser comme une biatch main en avant pendant la montée la plus incroyable de l'histoire de la musique (si tu me crois pas, check ici à partir de deux minutes et ce jusqu'à la teuf électro). Gros passage de folie donc pour enchainer sur l'autre morceau super foufou du nouvel album, j'appelle donc YAVA! à la barre. Sur album, YAVA! c'est un des morceaux qui ressort le plus du lot, tellement il est fou, tellement c'est vla la teuf. Bah aujourd'hui dans le pit, c'est aussi mais vla la teuf... Et puis c'est rigolo de faire des gestes élancés du bras droit quand on comprend pas les paroles et qu'on a l'impression d'entendre le refrain le plus populaire de l'Allemagne de la bonne époque.

Après cet enchainement de folie et cette grosse teuf, on descend un peu d'un cran avec le morceau Akatsuki du précédent album. Tiens, c'est étonnant d'ailleurs, c'est un des premiers morceaux que j'aurais jarté perso, et dire qu'on a troqué ce morceau pas si foufou pour ne pas me faire un petit mais néanmoins adorable Uki Uki midnight - 'doivent pas trop aimer le dubstep dans l'assemblée. S'en suit alors GJ!, un des morceaux les moins intéressants du nouvel album, dont le seul intérêt réel est la cloche en plein milieu, mais bon, promotion oblige hein, on fait du nouvel album. Ceci-dit ils auraient pu foutre la branlée qu'est Sis. Anger à la place de ce morceau très moyen, surtout qu'il arrive juste après dans la tracklist de l'album. Ils se sont peut-être trompés de mp3 dans la playlist des samples. On repart sur une base plus old school avec Catch Me If You Can, pas mon morceau préféré non plus, accompagné de soli du Kami band, bien en deçà de ce qu'ils avaient fait les dernières fois que je les ai vu à Paris et à Londres ; à Zurich je ne m'en souviens pas, ça ne m'a pas marqué, ça devait être du même accabite. On reste dans le old school encore, voire le méga oldschool car c'est un peu le premier titre phare de Babymetal, j'entends par là Doki DokiMorning. Chuis plus sûr à 100% mais je crois que c'est vers ce moment là que je suis parti taper des gens dans le pit périurbain qui s'est improvisé à deux rangs d'otaku devant nous. Deux mètres plus loin donc, c'est toujours la même ambiance, la meuf teuf, les mêmes sourires sur les visages et surtout ces incroyables yaourts de tout le monde qui chantent sans connaître les paroles, mais alors mal, mais mal...

Tout de suite le concert de Babymetal prend un ton très militaire avec le morceau Meta Taro qui est absolument taillé pour le live. A la première écoute sur album, j'étais un peu mitigé, mais en live ça donne tellement une ambiance fun et fraternelle que je suis désormais fan du morceau. C'est martial et en même temps tellement mignon, et tellement rigolo de jouer à la guerre avec ses camarades de concert, et puis ça change des saluts nazis. Direct après on enchaine sur le morceau peut-être le plus diamétralement opposé à Meta Taro, c'est-à-dire 4no Uta, le morceau metal reggae du précédent album. C'est toujours aussi rigolo de passer n'importe comment d'un style à l'autre, surtout quand le public joue admirablement bien le jeu. Ainsi j'ai fait passer la bière à mon voisin. Puis Su se la joue solo et nous interprète en juif Amore, un autre morceau très poweeeer du nouvel album et à dire vrai on s'en fout un peu, d'ailleurs je suis parti pisser à ce moment là tellement j'étais pas l'inspiration incarnée. Ce dont on se fout moins par contre c'est ce qui va suivre, le tube interplanétaire Megitsune, et là y'a du hardcore level. Dans le pit ça s'effuse bien, ça circle, ça se tabasse mignonnement, ça te tape même du wall of death, histoire de. Mais le tout avec le sourire, toujours, et du gros karaoké géant, mais sans les lyrics, sinon ce serait trop facile. Puis direct après bam!, on se prend KARATE dans la gueule, le tout dernier clip en date du trio kawaioféminin (et de sa ribambelle de producteurs). Depuis sa découverte, je trouve que KARATE n'est pas un morceau mauvais, mais qu'il manque de folie. Ces passages un peu trop prog', son manque de montée en tempo (pas en puissance, puisqu'à l'instar d'un Meshuggah, y'a pratiquement que ça en fait) me laissaient bien froids. Mais faut dire que le petit côté émotion additionné à l'euphorie du live perfectionne remarquablement KARATE. A croire que ce nouvel album, s'il est moins délicieux à écouter en voiture est par contre plus taillé pour être partagé sur la scène. Comme on dit, jamais deux sans trois, vient alors un troisième tube ultime de folie, cette fois-ci Ijime, Dame, Zettai, et ça devient n'importe quoi dans le pit. Là, tu peux faire fermer sa gueule à n'importe-quel hater de merde tellement ce morceau est une ode au metal, tellement il tabasse sur scène et tellement on se tabasse sous la scène. Un vrai délice, comme à son habitude.

Comme on dit, jamais trois sans quatre, et cette fois-ci c'est au tour de Gimme Chocolate!!, le morceau qui a fait connaître Babymetal à la plupart des gens (je ne comprends toujours pas pourquoi, et je le trouve toujours autant surestimé soit dit en passant). Bah c'est "donne moi du chocolat" quoi, comme d'hab sur les "atatatatatatakyujyu" on rigole, on n'arrive pas à le dire dans le temps, on fait des gestes débiles avec nos bras style on connait la choré alors qu'en fait on en connait que la moitié et encore, on n'arrive quand même pas à la faire, mais c'est pas grave, y'a 12 299 autres débiles comme toi ce soir, alors tout le monde se lâche, on s'en branle, un peu comme avec les copains louseurs de la japan expo quoi. Quand arrive THE ONE, je pleure. Pas d'émotion non, de dépit, tellement ce morceau est chiant. Déjà sur album j'ai pas pigé l'intérêt, surtout l'intérêt de finir avec ce morceau là, outre l'easter egg référence à Road of Resistance lorsqu'ils l'avaient joué live pour la toute première fois à Londres - les vrais savent - mais alors THE ONE en live c'est encore pire. Y'a pas mieux pour tuer l'ambiance. Alors ok c'est l'émotion, c'est joli, ça fait un beau finish him, mais putain, nous on veut du Sis. Anger, on veut du Headbanger, on veut du Over The Future, on veut du No Rain, No Rainbow (non je rigole), bref, on veut que ça bouge, que ça fasse la teuf, pas que ça finisse par une sieste. Mais bon, je dis ça, je sais très bien quel morceau au minimum reste à être joué. Bien entendu il s'agit de Road Of Resistance, premier morceau a avoir été sorti issu du nouvel album, ou plutôt rajouté à l'arrache sur le nouvel album vu qu'ils se sont même pas fait chier à enregistrer une version studio. Road of Resistance c'était la claque pour moi lorsque j'ai découvert ce morceau en avant première, parmi tous les gens qui étaient au précédent concert de Londres. C'était un rappel de rappel, on n'y croyait pas, on avait les larmes aux yeux. Et ce côté Dragonforce putain, comment c'était l'extase. Depuis on a appris que Herman Li était de la partie, qu'un nouvel album de Babymetal était en préparation et que c'était le meilleur groupe de la décennie, tout ça quoi.

Au final j'ai encore passé une putain de bonne soirée aux côtés des Babymetal, une soirée fun, fraternelle, mignonne, sans prise de tête. Ils m'ont fait rêver quand on a vu que c'était retransmis au Japon en live, et qu'ils étaient encore plus que nous, et que le mec a du se faire un pognon monstrueux. Ils m'ont fait pleurer aussi un peu quand j'ai vu que les deux gamines ont fait beaucoup de playback et que la setlist a changé, mais bon ça je le savais d'avance. Babymetal tourne une nouvelle page avec son nouvel album, ses nouvelles pistes de live et c'est encore un encourageant virage ; pour un groupe dont on estimait la durée de vie à moins d'un an... niquez vos mères les métaleux.

+tracklist:

1.Babymetal Death
2.Awadama Fever
3.Iine!
4.YAVA!
5.Akatsuki
6.GJ!
7.Catch Me If You Can (avec soli du Kami Band)
8.Doki Doki☆Morning
9.Meta Taro
10.4no Uta
11.Amore -Sousei-
12.Megitsune
13.KARATE
14.Ijime, Dame, Zettai
15.Gimme Chocolate!!
16.THE ONE (version anglaise)
17.Road of Resistance

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