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Après avoir mis une baffe à la scène métal avec leur Hate.Malice.Revenge (2003), autant dire qu’All Shall Perish était attendu au tournant. Pour The Price Of Existence, la formation bénéficie désormais de l’appuie total de Nuclear Blast, ce qui se sent tout de suite avec une qualité de production exemplaire, quoique peut-être un peu trop propre pour le style et l’ambiance du groupe…
A peine le titre "Eradication" commence, il annonce d’entrée de jeu la direction à suivre sur le reste de l’album. Ce nouvel opus sera résolument plus technique, plus mélodique mais tout aussi excellent que son prédécesseur. Ceux qui avaient aimé Hate.Malice.Revenge devraient sans trop de mal adhérer au nouveau cru d’All Shall Perish. Les éléments qui ont fait le succès du groupe sont toujours présents à savoir des riffs incisifs, des mosh parts dévastateurs et bien sûr le remplaçant de Craig Betit derrière le micro, j’ai nommé monsieur Eddie Hermida ! Atout énorme pour les compositions, il transforme tout ce qu’il touche en or. A l’égal des chanteurs de The Black Dahlia Murder ou de Job For A Cowboy, il alterne une profonde voix gutturale (lorgnant parfois avec un chant porcin) et des cris typiques hardcore. Effet assuré !
La structure des morceaux est quant à elle un peu modifiée, voire même améliorée. Le groupe a cette fois-ci joué la carte de la diversité dans les morceaux. On passe ainsi d’un morceau dans la même veine que leur précédent album ("The True Beast"), à un morceau orienté hardcore basique ("Wage Slaves"), pour retomber sur un titre à la rapidité et à l’efficacité ultimes ("There Is No Business To Be Done On A Dead Planet") ou – principale évolution de cet opus – des morceaux aux tendances plus mélodiques ("Better Living Through Catastrophe", "The Last Relapse"). En effet, le principal changement par rapport à Hate.Malice.Revenge est bien le côté mélodique, bien plus prononcé qu’auparavant. Il est donc normal d’entendre plus de soli à travers les différents titres de The Price Of Existence et nous montre des guitaristes bourrés de talent. Mais cette mélodie n’est pas non plus mielleuse et se traduit bien souvent par la mélancolie comme sur "Prisoner Of War".
Et pour nous montrer qu’All Shall Perish ne sont pas que des bourrins sans cœur, "Interlude" vient s’interposer au milieu de l’album avec son ambiance planante à la manière d’un Between The Buried And Me.
La qualité avait bien pris rendez-vous avec All Shall Perish pour la composition de ce The Price Of Existence. C’est effectivement une œuvre maîtrisée et bourrée d’efficacité que nous offrent les américains. D’ailleurs en parlant d’efficacité, l’envie de mosher comme un veau m’est arrivé plus d’une dizaine de fois lorsque j’écoutais cet album dans la rue.
Pour l’évolution prise par le groupe, la mélodie plus palpable ne devrait pas vraiment rebuter les fans de la première heure et la technicité encore plus exploitée donne – à mon sens – une nouvelle dimension aux morceaux. Quand on entend leur potentiel de ce point de vue là, on pourrait regretter qu’ils l’exploitent cependant pas plus. Mais après tout All Shall Perish qu'est ce que c'est ? Du gros deathcore ultra efficace !
01. Eradication
02. Wage Slaves
03. The Day Of Justice
04. There Is No Business To Be Done On A Dead Planet
05. Better Living Through Catastrophe
06. Prisoner Of War
07. Greyson
08. We Hold These Truths
09. The True Beast
10. Promises
11. Last Relapse