Chronique Retour

Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Mistress

In Disgust We Trust

LabelEarache
styleGrindcore
formatAlbum
paysAngleterre
sortiejuin 2005
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Avec une pochette pareil, un nom d’album tel que «In Disgust We Trust», et avec comme ville d’origine Birmingham, ville native des créateurs du grindcore ( Napalm Death ), c’est sans trop se mouiller que l’on pourrait qualifier la musique de Mistress... de grindcore! Mais cette formation, qui tourne déjà sur les routes depuis 1999, cache plus d’un tour dans son sac. De plus, sa récente signature sur le plus brutal des labels anglais, j'ai nommé Earache, ne peut qu'être une aubaine.

Opérant généralement dans un grind non-conventionnel, Mistress feinte l’auditeur avec un titre d’intro basique, lourd et relativement mou du genou. Mais dès le second titre, "Happily Ever Disaster", le groupe renoue avec ses racines en envoyant la sauce à gros coups de blast beat dans le derrière ! Cette approche musicale est d’ailleurs celle dans laquelle il s’exerce le mieux son savoir-faire de groupe déjanté et malsain.
Mais ce qui démarque le mieux les travaux du combo sont des touches de punk insérées dans certains passages. Teintes qui se font sentir en début d’opus, mais qui restent succinctes jusqu’à l’arrivée de "Static". Ce morceau est à mi-pas entre un métal rageux et un punk, chanté par des dizaines de crêteux remplis de bières. L’alcool est, au passage, omniprésent dans la philosophie du groupe avec des titres comme "Whiskey Tastes Better... " ou le plus direct, "Alcohole" ! Mais ces cœurs typiques punks, rendent plutôt bien dans ce beau bordel que sont les compos du groupe. Et même quand ils veulent latter nos oreilles avec un grind destructeur, ils ne peuvent s’empêcher de mettre des cœurs à la fin de "Me Ves Y Sufres".
Dave Cunt, le brailleur en chef, alterne avec une certaine aisance les cris rauques, aigus ( "At Arms Length" ou "Whiskey Tastes Better...") ou bien en chants clairs, comme vu précédemment avec l’utilisation de cœurs. Tous ces effets vocaux donnent une odeur encore plus nauséabonde et répugnante à l’ensemble de la galette.
La fin de l’album se détache un peu du reste avec d’une part, le dernier morceau totalement instrumental, et d’autre part, un titre caché aussi rock’n’roll que démentiel.

Une approche intéressante du style, qui cependant, aurait pu être plus appuyé du côté punk, qui donnait au groupe une tournure un peu à part, dans un genre où les formations fourmillent. Un album qui n’est pas mauvais dans l’absolu, mais a tout de même du mal à décoller. Leur travail efficace, comblant ainsi la carence en technicité, manquent d’un petit quelque chose pour les faire arriver à un niveau valant le détour…

1. In Disgust We Trust
2. Happily Ever Disaster
3. Fucking Fuck
4. Static
5. At Arms Length
6. Alcohole
7. Whiskey Tastes Better...
8. Me Ves Y Sufres
9. Talking To God (On A Microphone Made Of Steel)
10. Shovel