Motocultor Festival - Jour 2
Site de Kerboulard - St Nolff
Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.
Après une première journée déjà forte en émotion, place à la deuxième journée. La pluie a cessé mais le beau temps n'est pas au rendez-vous pour autant. Une mer de nuages instaurera un climat franchement cool, pas trop chaud ni trop froid, sans être pluvieux : l'idéal en festival. Place à la musique !
Arcania
Dave Mustage
12:45 > 13:25]
Crisix
Supositor Stage
13:35 > 14:15
Abysse
Massey Ferguscene
13:35 > 14:15
Bliss of Flesh
Dave Mustage
14:20 > 15:00
Avulsed
Supositor Stage
15:10 > 15:50
Sleap : Bien que je n'aie pas écouté Avulsed depuis un sacré bout de temps, il y a toujours une partie de moi qui apprécie modérément le groupe de Dave Rotten. N'ayant toujours pas eu l'occasion de voir les Espagnols sur scène, je me rends donc à leur show avec curiosité. Et je dois dire que c'est tout aussi mongol qu'en studio, peut-être même plus. Et ce coté bas du front ne fait plus tellement mouche avec moi, surtout avec un public assez mou devant cette seconde scène. Heureusement, quelques titres viennent donner un petit coup de fouet comme le classique Gorespattered Suicide ou l'old school Carnivoracity, mais rien de bien fou. Je remarque par contre que c'est un très bon genre de concert pour ingurgiter un sandwitch bien gras. Je mange donc un morceau en observant ce concert d'un air distrait. Dave Rotten semble très heureux d'être sur scène aujourd'hui et dialogue beaucoup avec le public présent, c'est déjà ça. Le groupe termine son set sur le classique Exorcismo Vaginal qui remue assez bien la foule, et a même le temps de faire un rappel sur Burnt but not Carbonized. J'ai enfin vu Avulsed en live et... je ne suis pas emballé plus que ça malheureusement. Distrayant, mais loin d'être accrocheur.
Drakwald
Massey Ferguscene
15:10 > 15:50
Shawn : Le folk metal, bien à la mode depuis maintenant une dizaine d’années a vu apparaître toute une flopée de groupes à la qualité très variable un peu partout dans le monde. Et si, en France, quelques formations tirent leur épingle du jeu (je pense notamment à Nightcreepers), d’autres semblent cantonnées à rester des groupes de seconde zone. Drakwald est l’un d’entre eux. Le problème principal du combo, c’est que leur musique n’apporte aucune nouveauté sur un style déjà exploité jusqu’à l’os. Alors effectivement, retrouver un groupe qui joue avec de véritables instruments folklo est toujours sympathique et l’ambiance y est toujours bon enfant, mais on se demande réellement ce que les Tourangeaux ont à apporter de plus au metal. Sympa et bien foutu mais rien de transcendant : dur d’innover dans un style aussi exploité.
Kronos
Dave Mustage
15:55 > 16:40
Balin : J'adore le second album des Français et je me souviens encore de la claque prise au Ferrailleur il y a quelques années. Mais de l'eau a coulé sous les ponts depuis : nouveau chanteur (également membre de Diluvian) et nouvel album. Je n'avais déjà pas trop accroché à The Hellenic Terror et le seul morceau du nouvel opus que j'ai écouté ne m'a pas du tout parlé. Mais je me décide pourtant à aller faire un tour pour voir ce que ça donne maintenant sur scène. Cela m'a ainsi confirmé que Kronos, ce n'est plus pour moi désormais. Le chanteur en fait trop, les nouvelles compos me paraissent longues et chiantes et ce ne sont pas les quelques vieux titres joués aujourd'hui qui me feront tenir tout le concert. Je reste pourtant persuadé qu'il s'agit d'un groupe talentueux et que leur parcours trouvera de nombreux fans sur la route, mais je n'en fais simplement plus partie contrairement à mon compère DM.
DM : HAN enfin je les vois, après la déception de les avoir ratés au Neurotic pour cause de salle blindée. Et là, ça cassait bien des gueules. Nos petits Français sont contents d'être là et de défendre leur nouvel album, qui est relativement moyen mais dont les morceaux passent l'épreuve du live sans soucis, débarrassés de la production en plastoc du skeud. On nous ressert les classiques "Bringer of Disorder", "Petrifying Beauty Part 1" et autres "Colossal Titan Strife" qui se tiennent fièrement aux côtés des nouveautés comme "Infernal Abyss Sovereignty" ou cette "Klymenos Underwrath" qui est admirablement bien passée alors que je la considère comme l'un des titres les plus faibles du groupe. Le nouveau vocaliste défonce, c'est carré de chez carré, bien sonorisé, technique à mort. Bref, encore une fois le combo est de retour sur le devant de la scène et montre la bonne santé de la scène française. En attendant de les revoir à Loches en octobre, belle claque pour une deuxième journée qui s'annonce bien meilleure que la première en terme d'affiche !
Dolorès : Alors que j'ai entendu de nombreux mauvais échos de leur prestation (mauvais son, prestation molle), mon expérience a été complètement différente. Il s'agit d'un groupe que je connais peu et apprécie peu en album mais que je suis toujours très heureuse de voir en concert tant l'énergie déployée surpasse ce qu'on peut attendre d'eux. Ca fait toujours extrêmement plaisir de voir des petits Français réussir à se frayer un passage dans la scène Death actuelle et avoir une certaine place bien acquise dans l'esprit des festivaliers français. Ca se ressent tout à fait puisqu'ils ont envahi la scène principale sans hésitation ni maladresse et le public était assez massif pour leur performance en plein après-midi. Après plusieurs fois en Open Air, je reste curieuse de les redécouvrir en salle un de ces jours pour voir si le groupe reste constant ou dévoile encore de nouveaux talents dans ces conditions.
Sleap : J'assiste à ce concert depuis mon ''poste'' de bénévole d'un œil distrait et cela ne m'aide pas vraiment à rentrer dedans. J'apprécie toujours les trois premiers albums de Kronos, mais le petit dernier ne m'a pas convaincu plus que ça. Les nouveaux titres passent donc assez difficilement, surtout avec ce nouveau chanteur qui a tendance à pas mal m'irriter entre les morceaux. De plus, le son est assez exécrable de là où je suis. Les très bons Bringers of Disorder ou Opplomak s'en trouvent donc complètement dénaturés. Clairement le moins bon de mes concerts de Kronos. J'espère ne pas en être lassé pour autant...
Shawn : Sous forme mathématique : Kronos = Benighted - Charisme.
Angelus Apatrida
Supositor Stage
16:50 > 17:35
Dolorès : Après la déception des premiers morceaux de Glorior Belli, je rattrape Angelus Apatrida dans leur lancée et nul besoin de dire que c'est toujours excellent. Accrocheur, dynamique, j'avais dit la dernière fois que je les avais vus au même festival qu'il s'agit, en live, de ce qu'on attend exactement d'un groupe de Thrash quand on est pas forcément un grand fan de Thrash, et cet avis vaut toujours.
Shawn : Pour combler l’immense déception du concert de Glorior Belli, me voilà en migration vers le live des thrashers espagnols d’Angelus Apatriada. Le quartet d’Albacete est devenu en peu de temps un des piliers du mouvement revival thrash. A force d’albums propres et soignés et de prestations intenses (quoi que toujours un peu similaires), Angelus s’est forgé une réputation qu’ils doivent défendre. Et effectivement, même s’il n’y a rien de foncièrement novateur, leur musique est propre, jouée avec les tripes et le résultat est bougrement efficace. Le combo ayant sorti son nouvel album cette année, plusieurs titres de la setlist en sont extraits et passent très bien l’épreuve du live. Et quand en plus le groupe termine avec brio sur Domination de Pantera, on ne peut que tirer son chapeau ! Hâte de les revoir fin octobre au Hell’Oween Fest de Saintes.
Glorior Belli
Massey Ferguscene
16:50 > 17:35
DM : Je m'attendais à une belle claque de Southern Black Metal, je me suis retrouvé devant un sous-Phazm assez plat. Flemme, retour au camping.
Dolorès : Etant plus rares qu'Angelus Apatrida, je me décide à aller voir Glorior Belli qui joue en même temps. C'est après deux titres que je me retire car, à ma grande surprise, je ne retrouve absolument pas le groupe que j'ai vu quelques années auparavant. Cela va du jeu de scène au son même du groupe, j'ai eu du mal à reconnaître Glorior Belli sans son côté boueux du bayou, sale et rock'n'roll à la fois. Tous les riffs qui ont un certain potentiel de groove sont écrasés par le son qui aurait pu être correct pour un groupe de Black lambda mais qui ne correspond absolument pas à l'originalité de Glorior Belli. Cela s'est peut-être amélioré par la suite mais je n'étais plus là pour juger.
Shawn : Quelle tristesse de voir un groupe aussi précurseur, aussi innovant sur album être à ce point plat sur scène … Où est passé le Glorior Belli d’antan ? Je rejoins mes deux collègues : j’attendais un rouleau compresseur du bayou, nous n’aurons que quelques goutelettes. LA déception du festival … Heureusement, il y avait Angelus Apatrida en même temps !
One Last Shot
Dave Mustage
17:40 > 18:20
Tankard
Supositor Stage
18:30 > 19:20
Balin : Je n'ai jamais été fan de Tankard dont j'ai toujours mis en doute la présence au sein du "Big Four" allemand. Pourtant c'est toujours agréable de les voir en live. Proches de leurs fans, toujours le sourire aux lèvres (et ce malgré l'AVC qu'a fait leur batteur deux jours avant : tout va bien, il se remet et la formation s'est rapidement trouvé un intérimaire pour assurer le show là ou beaucoup aurait annulé) et certains hymnes font toujours mouche en live (Zombie Attack, The Morning After et bien entendu (Empty) Tankard en tête). Bref, je suis aussi alcoolisé qu'eux et je passe un bon moment.
Sleap : Première fois que je vois Tankard en live, il était temps ! Je peux enfin comparer avec les 3 autres « grands » allemands que j'ai pu voir un bon paquet de fois maintenant. Je ne partais pas avec le plus grand des espoirs mais la bande à Gerre se débrouille en fait très bien. Aucun artifice scénique, aucun speech inutile et redondant, rien que du Thrash Metal teinté de houblon. Et même si je le trouve moins efficace que celui des 3 autres groupes, celui-ci passe plutôt bien en live. Je m'avancerai même à dire que cette prestation relève un peu le niveau des récents concerts de Kreator auxquels j'ai pu assister, un comble ! Le batteur de Holy Moses se débrouille également très bien derrière les fûts. Seulement deux titres de Chemical Invasion et The Morning After (les éponymes), mais le show est tout de même très appréciable. Je suis donc agréablement surpris par les éternels oubliés du « Teutonic Big 4 », en j'en reprendrai volontiers une rasade !
Klone
Massey Ferguscene
18:30 > 19:20
Sodom
Dave Mustage
19:25 > 20:15
Balin : C'est de notoriété commune, Sodom a toujours un son de merde. Mais là, c'était vraiment la pire fois (et le pire son du festival sans hésitation). Ils s'en rendent compte au moins ou pas ? Parce que sinon c'est grave. Alors oui c'est sûr les gens fouteront toujours le bordel devant le trio allemand, surtout à l'écoute des brulôts que sont Agent Orange, Outbreak of Evil, Sodomy and Lust ou Blasphemer mais quand même ! Surtout que les derniers titres me font vraiment chier... On verra ce week-end au Metal Méan mais il y a intérêt que ce soit mieux (je crois vraiment que ça ne peut pas être pire en fait...).
DM : Moi qui suis pas fan de Thrash, je fais quand même une exception, parce que Sodom, ça casse un peu tout. Et, pour la quatrième fois que je les voyais, je peux dire que c'était une bonne prestation, mais pas du tout la meilleure. Bon, un concert qui commence par "Agent Orange" et se termine sur "Ausgebombt" est forcément une belle tuerie, la setlist était d'ailleurs des plus jouissives ("Blasphemer" qui débarque en plein milieu, la surprise totale, boucherie intégrale) mais le son était absolument abject et brouillon, ce qui a bien bien parasité le set... Mais bon, voilà, ça fait toujours plaisir de voir Sodom. On a le quota de la journée, maintenant la suite.
Dolorès : Sodom ne pourra sans doute jamais me satisfaire en live puisqu'on a toujours un petit souci de setlist entre nous. Autant j'étais très heureuse d'enfin les voir jouer "The Vice Of Killing", rejouer "Agent Orange" et "Ausgebombt", les habituels "Surfin Bird" suivi de "The Saw Is The Law" entre autres, autant il y a toujours des titres qui font retomber la puissance du set, et on n'a eu droit à aucun véritable titre de l'album "M-16". Ajoutons à cela que le son était plus que moyen, étonnant pour la grande scène qui a eu un son excellent sur tout le reste du weekend. Différents facteurs accumulés qui ont rendu le concert assez décevant pour ma part même s'il faut bien dire que voir Sodom sur scène a toujours quelque chose de plaisant.
Sleap : Cette doublette Thrash allemand fait vraiment du bien, surtout à un festival comme le Motocultor (je maintiens que c'est le genre qui marche le mieux ici). Cependant, comme dit précédemment, le son est abominable sur cette Main Stage en ce début de soirée. On a donc droit au meilleur air-guitariste de tout le festival, j'ai nommé Bernemann. Heureusement que « Sodom c'est mieux »© et que le public est déchainé. Les titres au feeling über Punk font encore une fois des ravages (comme le final sur Ausgebombt), le cover de Surfin' Bird est toujours l'un des trucs les plus efficaces que Sodom ait pu reprendre en live (dommage qu'ils en fassent un medley avec le très moyen The Saw is the Law...). Et toujours aucun titre de Persecution Mania, je désespère. Mais les Outbreak of Evil ou autres Blasphemer m'aident à faire passer la pilule. Bref, de très loin le pire concert de Sodom que j'aie pu faire, mais heureusement on s'amuse toujours autant.
Setlist :
Agent Orange
The Vice of Killing
Outbreak of Evil
Surfin' Bird / The Saw is the Law
Sacred Warpath
Sodomy and Lust
Stigmatized
Blasphemer
City of God
Remember the Fallen
Ausgebombt
Der Weg Einer Freiheit
Supositor Stage
20:25 > 21:15
Dolorès : Ayant déjà vu Bömbers, je me retrouve devant Der Weg Einer Freiheit, curieuse, mais en m'attendant à être totalement déçue puisque le dernier album ne me plaît pas du tout. C'est tout l'inverse puisque, même si j'ai mis un certain temps à rentrer dedans, plus on approchait de la fin et plus le groupe devenait absolument majestueux. Malgré quelques titres tirés de "Stellar", ils ont également joué "Der stille Fluss" de leur premier EP, ainsi que "Licthmensch" et un final juste merveilleux sur "Zeichen". Ce n'était pas loin de devenir complètement épique vu les titres joués et la puissance de leur performance, avec pourtant un son pas si exceptionnel. A classer dans les surprises du weekend.
Bömbers
Massey Ferguscene
20:25 > 21:15
DM : Pendant que les Trve vont se toucher devant Der Weg, perso, je vais m'amuser à mater un petit coup de Motörhead. Et là, encore un très bon moment, tout le monde est unanime : Abbath et ses copains rattrapent la performance apparemment calamiteuse de Lemmy au Hellfest en envoyant un show fun, décontracté et incroyablement fidèle et carré. Si on ferme les yeux sur quelques gros pains du batteur qui arrive à se paumer dans les structures de morceaux aussi simplistes, on redécouvre des titres de Motörhead jusque là à moitié inconnus, on est toujours bluffé par le sosie vocal complet qu'est le frontman d'Immortal, on termine tout ça en jolie teuf sur "Overkill" et "Ace of Spades" comme d'habitude, et on termine ça avec un grand sourire, du Jack Daniel's et du Rock'n'Roll. Merci bien.
Sleap : La doublette Sodom / Bömbers du Fall of Summer 2014 ayant fait mouche, je me réjouis d'en reprendre une seconde dose moins d'un an plus tard. Sans surprise cette fois, Abbath est un frontman ultra charismatique doublé d'un excellent imitateur de Lemmy (la ressemblance vocale est plus que frappante, même pour des titres comme Orgasmatron) ! Le chanteur n'a juste pas taillé sa barbe en conséquence comme la dernière fois, mais qu'importe. La classique ouverture sur Bomber est toujours surpuissante (quel titre !) et on a droit à d'excellents morceaux moins communs comme l'énorme I'm so Bad. Le guitariste fait tout autant de blagues qu'Abbath pour annoncer les morceaux (« Turn around... So we can Shoot you in the Back ! » ou encore « We're not flying Economic Class or Business Class, we're flying No Class ! »). Le pit est ultra violent et les slams sont innombrables, presque comme le pouvait être un concert des Anglais dans les 80s. Bref, c'est triste à dire, mais je prends encore plus mon pied que lors de mes récents concerts de Motörhead. Un pur instant Rock'n'Roll !
Shawn : N’ayant pas pu être présent au Fall of Summer 2014, c’était le groupe qui me peinait le plus de louper. Merci donc au Motocultor d’avoir su jouer finement la programmation ! Comme dit par mes collègues ci-dessus, Motörhead ayant déjà les pieds dans la tombe, Bömbers est probablement la seule véritable occasion de vivre un concert comme à l’époque du grand Lemmy. Et c’est surtout le coté très décontracté d’Abbath et de ses musiciens qui feront mouche. Le bougre, qui a la connerie au fond des yeux, rentrera sur scène en crabe et ne pourra pas se retenir de faire le pitre tout le long du set. Un véritable Jim Carrey du rock’n’roll. Ce côté ultra relax, associé aux titres excellents de Motörhead nous a fait vivre l’un des concerts les plus cool du week end !
Carcass
Dave Mustage
21:20 > 22:10
Balin : Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai vu Carcass, mais c'est quasiment toujours un plaisir (hormis la dernière fois au Neurotic) ! Certes, nous n'assisterons plus jamais à un concert comme celui du Hellfest 2010 avec l'album Necroticism joué en entier avec l'écran géant, mais ça le fait toujours. La setlist sera cette fois un peu différente pourtant, avec mêmes le titre éponyme du controversé Swansong ! Si les titres les plus récents m'emmerdent un peu, je ne peux que savourer les éternels Buried Dreams, Incarnated Solvent Abuse, Exhume to Consume, Corporal Jigsore Quandary ou encore Heartwork. Bill Steer et ses sbires prouvent donc encore une fois qu'ils encore leur place au sein d'une scène qu'ils ont enrichi de divers styles (bah ouais, un groupe qui invente le goregrind, le death mélodique et le death'n roll (en partie), ça mérite le respect). Cerise sur le gâteau, ils ont un son excellent. Un show tel que je l'attendais donc, sans surprise ni déception, mais toujours très humble et honorable. Respect.
DM : Le groupe que j'attendais le plus du festival. Encore une fois. Parce qu'à chaque fois que je vois Carcass, c'est la branlée totale, et pas d'exception cette fois-ci. Les Anglais débarquent et nous refont encore et toujours la même setlist qu'on a désormais tous vu au moins 3 fois mais rien à faire, c'est parfait, c'est trop bon, ça défonce. Le son est à la hauteur, l’exécution exemplaire, et on enchaîne les classiques qu'on voulait. Dernier album à l'honneur comme d'habitude avec les tueries comme "Unfit for Human Consumption" en ouverture ou la furax "Captive Bolt Pistol", tous les albums représentés, y compris "Swansong"... Par contre, énorme scandale, le set écourté de 5min, donc un morceau qui passe à la trappe. Et le morceau en question, c'est "Reek of Putrefaction". J'ai tellement eu envie de tuer tout le monde vous pouvez pas savoir. Heureusement qu'on a les "Exhume to Consume" et autres "Heartwork" pour se consoler et aller taper des gens parce qu'un tel affront n'est juste pas permis, nan mais raaaah. M'enfin, meilleur concert de la journée quand même. Ou presque.
Sleap : Ma plus grosse attente du festival avec Pentagram. Bien que ce soit la 6ème fois que je vois les Anglais en festival, je suis excité comme au premier jour. Dès les premières notes d'Unfit... on assiste à un chaos monumental dans la fosse, sûrement l'un des pits les plus violents du week-end d'ailleurs ! Pour ma part, je reste toujours autant impressionné par le quatuor, Bill Steer et Jeff Walker en tête (quel charisme !). Le groupe enchaîne les titres sans presque aucune transition ni annonce, ce qui rend la prestation encore plus incroyable (certains morceaux sont même joués d'affilée sans aucune coupure). Ça ne s'arrête pas ! Le son s'est nettement amélioré depuis Sodom (bon c'était difficile de faire pire...), heureusement d'ailleurs. Pour ma part, le seul reproche que je puisse faire concerne évidemment la setlist. Un peu trop de nouveaux morceaux (et aucun du premier album), même si les Incarnated Solvent Abuse ou Exhume to Consume suffisent à me satisfaire. Bref, c'est loin d'être la meilleure fois où j'aie vu Carcass, mais le fanboy en moi n'en demande pas plus. Mon concert du festival, sans surprise !
Setlist :
Unfit for Human Consumption
Buried Dreams
Incarnated Solvent Abuse
The Granulating Dark Satanic Mills
Cadaver Pouch Conveyor System (with A Congealed Clot of Blood intro)
Captive Bolt Pistol
This Mortal Coil (with Edge of Darkness intro)
Exhume to Consume
Keep On Rotting in the Free World (with Black Star intro)
Corporal Jigsore Quandary
Heartwork (with Carneous Cacoffiny / A Congealed Clot of Blood outro)
Ultra Vomit
Supositor Stage
22:20 > 23:10
Shawn : L’histoire d’Ultra Vomit est quand même insolite. Le groupe se fait doucement reconnaître en jouant du grind débilos, sort en 2008 un album de parodie metal devenu ultra-culte en peu de temps, effectue des mois et des mois de tournée de promotion et … plus rien. Ultra Vomit disparait des écrans radars. Un silence qui en a surpris beaucoup alors que Fetus, le chanteur de la bande continuait ses expérimentations débilo-humoristique du côté du rock parodique avec Andreas & Nicolas. Lors d’une interview de ces derniers au Motocultor dernier, Fetus nous avait confié à demi-mot son manque d’inspiration pour écrire un futur album.
On était sceptique concernant leur retour, car sortir d’une si longue léthargie peut être à double tranchant, mais force est de constater que ce silence radio a plus que jamais élevé le groupe au rang de culte. La foule qui les attend est incroyablement dense pour un groupe que l’on croyait presque tombé dans l’oubli. La rareté attire toujours. Donc en bref, Ultra Vomit 7 ans après, ça donne quoi ? Eh bien rien n’a changé, leur musique n’a pas pris une ride et on se surprend même à se rappeler impeccablement des paroles des années après avoir entendu leurs tubes. Ainsi, Une Souris Verte est toujours aussi efficace là où un Mountain Of Maths fait toujours rigoler. On attendait de nouveau titres et nous en auront deux, dont Pipi Vs Caca, permettant au groupe de créer un « wall of chiasse ». Ultra Vomit n’oubliera pas ses premiers amours avec un medley de titres issus de Mr Patate (avec entre autre Captain Igloo ou Judas Prost). En un mot comme en cent, on retrouve les Nantais exactement à l’endroit où nous les avions laissés en 2009 et leurs titres n’ont pas pris une ride. De là à affirmer que leur retour sur scène laisse entrevoir un providentiel et potentiel album, il n’y a plus qu’un pas à franchir. Wait & See.
The Ocean
Massey Ferguscene
22:20 > 23:10
Balin : Découverte par hasard à l'époque de Precambrian en 2007, je n'avais jamais vu la formation sur scène. Je ne suis pas un grand fan et je reconnais simplement qu'il y a quelques bonnes idées. Mais je ne suis pas parvenu à rentrer dans le concert, peut-être à cause des mimiques du chanteur (ou alors parce que comme pour Pentagram, on n'entendait quasiment rien de ce qu'il disait...). Je vais donc laisser mes compères vous en parler et je vais me placer pour Death DTA.
DM : Je savais pas trop quoi en attendre, ils sont venus, m'ont foutu la tête sous l'eau et sont repartis. Je suis personnellement un gros fan du boulot de ce collectif désormais devenu simple groupe, et même si j'ai été plutôt déçu par la setlist (je suis pas un énorme fan du dernier album, lui préférant les trois précédents, et ils l'ont joué en entier, bien mais j'aurais aimé autre chose) le boulot abattu était impressionnant. Rosetti a enfin une voix capable de faire l'unanimité parmi les amateurs du groupe, le travail sur les lumières et les images aquatiques derrière plongeaient bien dans l'ambiance, le show était fluide et puissant, juste, poignant. Niveau concert d'ambiance, le meilleur du weekend pour moi.
Dolorès : Dans le genre salut j'en attendais rien, je me suis retrouvée là parce que je voulais avoir quelque chose à regarder pendant l'engloutissement de mon sandwich, et je me prends une claque, on est pas mal. J'ai pas suivi tout le set mais je découvre de toute manière le groupe en live, ayant probablement déjà écouté un titre par le passé sans même me souvenir à quoi ça pouvait bien ressembler. Entre le son et la prestation, tout est propre, carré, parfait. C'est quand même bien appréciable d'avoir ce petit moment hors du temps entre Carcass et Death DTA.
Death DTA
Dave Mustage
23:15 > 00:10
Balin : Je vais faire court car ça commence à faire une floppée de fois que je vois le super groupe hommage. Et c'est toujours très bien, sauf au cours des deux premiers morceaux littéralement gâchés par un son immonde que l'ingé son parviendra finalement à régler à mon grand soulagement... Pour le reste la setlist et le line-up parlent d'eux-mêmes. Uniquement des classiques même s'il en manque bien trop à chaque fois, un Gene Hoglan impérial, un Steve Digiorgo grandiose qui ne manquera pas de dédier ce concert à Chuck, le jeune Max Phelps qui assure comme un chef au poste du défunt (même attitude/chant/physique) et Bobby Koelble, fidèle au poste. Tout le monde saluera le groupe pour sa prestation sans aucun défaut, vraiment. Pourtant j'ai envie de dire que l'hommage a pour ma part assez duré. Ce qui devait n'être qu'une poignée de dates s'est transformé en une succession de tournées. Ok les gars, c'était ultra cool et super beau, l'intention est louable, mais il faut que ça s'arrête sous peine de transformer l'hommage en machine à fric...
DM : Okay, l'énorme branlée. Le concert qui a mis tout le monde d'accord. Un line-up de rêve (Gene Hoglan, Steve DiGorgio, mais woooow), une performance technique juste parfaite qui a de quoi faire baver tout le monde, et la setlist qui va bien. Bon, c'est pas comme si il existait ne serait-ce qu'un seul morceau de toute la discographie de Death qui ne mérite d'être joué, mais on se bouffe une sacrée claque avec un son absolument parfait, et un frontman en sosie vocal qui rend parfaitement hommage au défunt Chuck. C'est quand même autre chose que leur Gruesome sorti cette année hein... "The Philosopher", "Leprosy", "Crystal Mountain", "Zombie Ritual", "Pull the Plug", "Symbolic", enfin vous voyez, on enchaîne les classiques, on rend hommage, nostalgique, concert de Death Metal ultime, point final.
Sleap : C'est également la 6ème fois que je vois Death to All et certainement la moins bonne de toutes. Comme si l'effet s'estompait avec le temps... Mais le fait que ce soit en festival (open air qui plus est), le temps de jeu assez court, la setlist relativement similaire aux précédentes, le public pas aussi taré que les autres fois, etc etc... Tout ceci fait de ce concert de DTA le moins bon qu'il m'ait été donné de voir. Toute proportion gardée bien entendu, je suis comme d'habitude à fond en entendant une énième fois les titres de Death en live. Le moment fort de ce concert est d'ailleurs le retour de Living Monstrosity dans la setlist (que je n'avais pas entendu depuis maintenant 2 ans) ! Et un morceau de Sound of Perseverance sans l'intervention de Steffen ''Princesse'' Kummerer fait toujours plaisir. Sinon, cela reste un show « classique » de Death to All, et je suis un peu triste de devoir dire ça compte tenu du caractère exclusif de ce supergroupe.
Setlist :
The Philosopher
Leprosy / Left to Die
Suicide Machine
Living Monstrosity
Overactive Imagination
Symbolic
Bite the Pain
Zombie Ritual
Baptized in Blood
Crystal Mountain
Pull the Plug
My Sleeping Karma
Massey Ferguscene
00:20 > 01:10
Balin : Cela faisait un bon bout de temps que l'on me conseillait le groupe mais je ne m'étais toujours pas décidé à y jeter une oreille.. Cela sera chose faite directement en live pour le dernier concert de cette deuxième journée. Et quelle baffe ! Je ne m'attendais pas du tout à du stoner/doom instrumental, et encore moins à ce que le quatuor allemand dispose d'un son de cette trempe. C'est super bien composé, le jeu de basse tue, le son de gratte tue, les arrangements sont bien sentis, tout est fluide. Je suis également surpris par la notoriété dont semble jouir le groupe vu la réaction du public. Il me semble que le groupe jouera d'ailleurs un peu plus longtemps à la demande de la foule. Une excellente prestation pour finir cette journée !
Shawn : S’il y a bien un groupe que j’attendais bien plus qu’un autre, c’est sans nul doute My Sleeping Karma. Depuis des années, j’observe le groupe monter studieusement les échelons et leur succès (encore très relatif) est largement mérité. C’est bien simple, avec Soma en 2012, le groupe a sorti l’un des meilleurs albums de stoner psyché qu’il ait été donné d’entendre. Leur cinquième opus Moksha sorti cette année est à mon sens en dessous de l’excellence de Soma mais qu’importe. Le public est assez peu fourni (et ça n’est pas si surprenant que ça), mais l’intensité atteinte par la musique du groupe dépasse ce genre de considération car les présents vont vivre un véritable voyage sensoriel. Pourtant, rien n’était acquis. Le groupe est en effet arrivé sur le site du Motocultor sans leurs instruments, perdus entre deux avions. C’est donc avec du matériel prêté que le groupe entre en scène mais les ennuis s’enchaînent.
Loi de Murphy oblige, un câble récalcitrant a choisi de mourir callé peinard entre deux pédales. Les Allemands et les techniciens perdent ainsi 5 minutes à localiser le problème avant que le groupe puisse réellement débuter. Ouvrez vos chakras, inspirez fort, et on y est. Les Bavarois nous transportent dans un univers planant teinté d’ambiance hindoue, propice à la méditation. Entre Enigma 23 et son break destructeur ou encore la divine Ephedra, le groupe nous envoie ses plus belles compositions : de quoi décoller sans utiliser la moindre drogue. On ne retombe dans ses rangers qu’au bout d’une heure lorsque s’étouffent les dernières notes de Hymn 72. Au-delà de l’espace et du temps, au-delà du bien et du mal, le Karma régit tout. Intense, assurément intense.
God Seed
Dave Mustage
01:15 > 02:15
Shawn : Le concert est sur le point de débuter lorsque François (The Four Horsemen), la voix du Motocultor, prend le micro et annonce : « Ce concert sera le dernier de l’histoire de God Seed ». L’ayant croisé après le concert, nous lui avons demandé plus d’informations. Il semblerait que ce soit Gaahl lui-même qui lui a demandé d’annoncer l’information au public. Une information que ses musiciens ont semble-t-il appris … en même temps que le public. Un gros WTF dont nous n’avons pas encore plus d’informations. Quoi qu’il en soit, il y a au moins une chose de certaine : God Seed sur scène, on s’emmerde sec…
Bercés par l'envoutant set de My Sleeping Karma, tout le monde se met au lit (bon, en vrai on a foutu le bordel sur le camping, comme tout le monde !). Il reste une journée à couvrir !
Jour 1 - Vendredi
Jour 3 - Dimanche