Obscene Extreme - Jour 3
Open Air - Trutnov
Matthieu, 24 ans, basé à Nantes. Ancien membre d'U-Zine et de Spirit of Metal. Vous me retrouverez pour les chroniques et live reports de divers styles musicaux.
Samedi 11 juillet 2015
Balin : Mine de rien, ça fait aujourd'hui cinq jours qu'on est sur le site de Trutnov, et la fatigue se mêle à la chaleur et à l'alcool. Les nuits sont de plus en plus courtes, mais votre équipe de choc Horns Up tient bon pour vous. De toute façon, ce dernier jour est le moins chargé pour moi avec un groupe que je veux absolument voir et quelques autres petites tueries mais rien de très chargé quoi... Mais vous l'aurez compris, ça ne se passe jamais comme on s'y attend ici et ce fut presque la journée la plus épuisante du festival !
Prout : Bah oui tu m'étonnes, on a réussi (encore cette année) à vider tout le stand à absinthe !
ALEA IACTA EST
Prout : Premier groupe de la journée, mais totalement impossible pour moi de se lever. J'entends au loin, je pleure au loin. Ca a l'air d'envoyer la putain de purée. C'est du vénère plein de blast (ouai bon comme d'hab quoi à l'OEF) mais chuis en train de crever alors bon, tant pis.
LOWER THAN ZERO
Prout : J'entends au loin une sorte de Dying Fetus like (en moins bien quand même), ça a l'air de mosher pas mal, limite Hardcore par moment mais le truc le plus ouf dans l'histoire, c'est que pendant que je suis en train de crever comme une merde là, je sais que c'est une meuf qui fait tous les pig squeal de bâtard, et je suis même pas là pour admirer la technique putain ! Putain d'absinthe, putain de toi ! Mais sinon ça n'avait quand même pas l'air trop trop ouf non plus. Donc bon, ça va, je me mettrai pas à pleurer aujourd'hui.
COTE D'AVER
Prout : Ah non mais quand je dis que j'ai pris méga cher, je le pense vraiment hein ! Faut pas croire que j'arrivais déjà à me lever. Du coup j'ai raté les hollandais de Côte d'Aver (j'ai vérifié, c'est pas un vin connu) et leur Death Grind un peu basique mais assez rigolo dans l'approche vu que le but du jeu chez eux c'est de parodier tous les groupes de brutal qui officient dans le gore (parodie d'une parodie, tout un programme).
PRIMARY RESISTANCE
Prout : Bah je suis pas allé les voir. (Oui oui je crevais toujours, oui oui boire ça sert à rien blablabla - jugement de valeur - report de merde tout ça).
DILUTION
Prout : Alors là j'avoue, j'ai commencé à me lever et je suis parti les voir, juste parce-que j'aimais bien le nom. Je me suis dit qui si ça se trouve y'aurait un rapport avec la chimie ou du moins un truc cool de labo bah en fait pas du tout. Par contre y'avait du bon Grindcore / fastcore moitié italien moitié US ayant bien la patate. C'est un peu un all star band (relativement) avec des membres de xKatexMoshx, Neid, Disforia et Sick/Tired mais ils n'avaient jamais joué ici avant indépendamment. Du coup tu sens la maitrise, tu sens aussi qu'ils sont contents, pour un petit déjeuner ça envoie bien !
EVISORAX
Balin : En tournée européenne avec Maruta, je ne connaissais la formation anglaise uniquement de nom. Pour être honnête, le nom ne m'inspirait qu'un goregrind bien débile mais il n'en fut rien ! Déjà, tourner avec Maruta impose tout de même un minimum de blasts et de riffs. Et nous allons êtres servis. Le peu de monde présent devant la fosse à 12h40 (j'vous dis, les gens ont tous pris cher la veille...) ne décourage pas le quatuor qui nous envoie son grindcore ultra efficace et agressif, mêlant parfois un peu de Death Metal au tout, durant 25 minutes sans aucun temps mort. Le chanteur alterne entre voix écorchée, growl des familles et chant typé powerviolence (comprendre chien débile), le batteur avoine et le guitariste nous gratifie de quelques breaks bien sentis et de quelques riffs bien efficaces qui font de ce premier concert une bonne surprise. Loin d'être le genre de grindcore qui me fait le plus bander, c'est bien composé et énergique, en bref ça fait le taff.
RABID DOGS
Prout : Alors, a priori Rabid Dogs ça a une sorte de thématique un peu cinématographique, avec intro et cie, mais leur musique est vraiment ultra soporifique. Pourtant on m'en avait dit grand bien, en mode, gros faut vraiment que t'ailles les voir. Ce que j'ai vu c'est un mélange de Grindcore ultra mou qui a 100 ans de retard mélangeant également Rock'n'Roll avec le sida qui se répand actuellement beaucoup trop dans la scène Grind : le Stoner. J'ai déjà eu du mal à me lever bordel, alors si c'est pour me refiler l'envie de pioncer, non fait chier.
HEAD CLEANER
Prout : Tiens, un clone de Napalm Death, jusque dans les postures du chant. Ca fait partie du décor de l'Obscene de toutes façons, à force on s'habitue. Au moins, contrairement au groupe précédent, y'a quelques blast cie et là et on lorgne assez souvent du côté d'un Death / Grind frontal. Mais bon, ça reste uuuuultra bateau, inspiré comme un footballer asthmatique et du coup vraiment pas terrible. Aux chiottes l'arbitre !
LIFELESS
Prout : Death Metal Old School genre entre Grave et Entombed. Désolé, j'peux pas.
URTIKARIA ANAL
Balin : Le concert qui suit est un peu l'histoire de toute une vie, rien que ça. Je ne pense pas être le seul ici, du moins je l'espère, à avoir scotché sur la vidéo du concert des mexicains d'Urtikaria Anal à l'OEF 2009, principalement à cause de la "danse" du chanteur, si ? Bref, tout ça pour vous dire qu'il était inimaginable que je manque au moins une partie de ce concert. C'est pourtant à mon grand désespoir (outre le massacre infligée à mes oreilles, bah ouais ça reste du goregrind vraiment merdique) que la recette a totalement changée. Alors oui on garde les masques de merde, mais il est où le déguisement de la crampe sérieux ? Et les va-et-vient en se tenant le paquet tout en chantant ? Ultra déçu, je m'en vais au bar à cocktail... Mais sinon, c'était horrible !
Prout : Dans l'idée, je me suis quand même bien amusé. Mais c'est vrai que de ne plus avoir le même chanteur et SURTOUT ne plus avoir de batteur du tout ultra nul, pas carré, qui tient absolument pas son blast (comme moi <3) c'est vraiment ça qui m'a le plus attristé. Sinon c'était du Goregrind rigolo pour faire la teuf, comme d'hab quoi.
CLOUD RAT
Balin : Voilà ma première véritable attente de la journée ! Les américains de Cloud Rat sont en tournée en Europe cet été et ont forcément fini par se retrouver à Trutnov. Je présente le tableau pour ceux qui ne connaissent pas le groupe. Un quatuor avec une nana au chant, pratiquant un grindcore assez original (entendre par là des riffs un peu dissonants, quelques arpèges chelous, pas de basse mais un synthé) avec une idéologie féminisite/vegan très prononcée. La leader semble vraiment possédée sur scène, surtout lorsque un gugus monte sur scène et tente un rapprochement avec elle. Ce dernier fini alors la tête par terre dans la fosse après que Madison Marshall l'ai projeté violemment ! "Pas touche gros dégueu !" Excellent. Pour le reste, ça tue comme prévu. Jusqu'au boutiste, sans temps mort et une énergie folle dégagée sur scène, des breaks bien sentis qui font mouche dans le public et pas mal de titres du très bon petit dernier "Qliphoth" joués. Cloud Rat rempli son contrat avec brio.
Prout : Moi, tant que y'a de la haine, j'aime bien, et là de la haine, y'en avait plein sur scène ! La chanteuse est tellement trop vénère, ça fait tellement plaisir à voir. La zic envoie la purée lait de soja puissance un milliard avec des éléments noisy parfaitement dégueulasses, de la belle violence riffique et des samples inintelligibles. Belle performance, bonne surprise, ça envoie autant que sur skeud ! Et après on te dit que les vegans n'ont pas d'énergie... Après moi le délire féministe je m'en bats les couilles, les femmes sont des animaux comme les autres :D
LAHAR
Prout : Il me semblait bien connaitre pourtant déjà un Lahar mais c'était du Powerviolence ultra brutal et là on a eu le droit à du Thrash Crossover Tchèque. C'était pas trop mal mais tellement pas ma scène que je préfère fermer ma gueule.
MARUTA
Balin : Encore un groupe ricain en tournée cet été dans nos belles contrées ! Maruta, quatuor floridien signé chez Relapse Records (ah vous avez déjà un indice !) fait du grindcore mais pas comme tout le monde. Certes on y trouve du blast, un chanteur qui s'époumone et des breaks, mais on trouve aussi pas mal d'harmoniques ici ou là et des parties carrément Brutal Death par moments. Je dois l'avouer ce n'est pas forcément ma tasse de thé en studio, mais je suis agréablement surpris par le live. Le public est pourtant clairsemé (bah ouais, c'est plus difficile à capter et de danser dessus que Rompeprop...) mais les amateurs de blasts ne s'y sont pas trompés. Une bonne surprise donc même si je reste convaincu que le combo est plus efficace sur scène que sur album.
Prout : Putain tant Maruta sur skeud je kiffe déjà bien (j'écoute uniquement pour la violence) tant je ne me rendais pas compte de la dimension que le groupe pouvait prendre sur scène. Alors qu'aux premières écoutes ça te fait peur comme un Rotten Sound (c'est quand même pas très très bien Rotten Sound), la pilule passe plus facilement avec le temps, mais c'est sur scène que la grosse branlée s'opère. C'est pas compliqué, si Maruta ça marche à balle sur scène, c'est pas grâce à son chanteur, tout aussi énergétique soit-it, c'est pas pour les riffs typiques 7 cordes post 2000 de Relapse Records (checkez ça, on les trouve partout), non, si ça détruit tout c'est pour son putain de batteur O_O - Non mais quelle brute c't'enculé !!! Je me suis assis, j'ai fermé ma gueule et j'ai juste admiré. Dire que dans 20 minutes il va y avoir Jasad et que je me fais déjà violer sur place putain.
JASAD
Balin : Grosse attente pour pas mal de copains, j'étais moi aussi curieux de voir le quatuor indonésien sur scène. Pour ceux qui l'ignorent, Jasad fait figure de tête de proue du Brutal Death metal chez eux depuis la fin des années 90, rien que ça ! Pour les avoir vu se balader tout au long du festival le sourire aux lèvres, je peux vous assurer qu'ils sont heureux d'être ici, d'autant plus qu'ils rejouent (1h !) le lendemain en clôture du festival. Bénéficiant d'un son de porc (ouais j'ai pas d'autre mot pour le coup), Jasad met littéralement une tarte à toute l'assemblée, se positionnant sans problèmes aux côtés de Broken Hope sur le podium des groupes de Brutal Death à avoir récolté le plus de points ce week-end. Musicalement, c'est vraiment la réponse asiatique à Disgorge, cela ne peut donc que plaire à votre serviteur ! Quelques mots entre chaque morceau prononcés par le leader chanteur (et accessoirement grand papa du Brutal Death chez lui) seront les seules pauses de ce concert, le reste n'étant que blast frénétique, growl caverneux et breaks étouffants. Tuerie. J'en regretterais presque de manquer leur concert de demain tiens !
Prout : Tu t'attends à quoi de toutes manières quand tu vas voir le Disgorge indonésien ? Bah à une putain de branlée, et la branlée, elle a pas raté le rendez-vous d'dieu ! Mais Jasad c'est aussi une ambiance, une identité typiquement indonésienne justement. Déjà le chanteur te fait rêver quand il arrive sur scène avant même le linecheck et met de l'encens pour saluer les esprits qui lui ont permis de jouer ici. Très portés sur la culture soundanaise d'où j'imagine que le groupe est originaire (partie ouest de l'île de Java, rien à voir avec le Soudan), le groupe te fout une espèce de pression identitaire (sans le côté péjoratif français du terme - fils de pute de nazis, on peut même plus parler à cause de vous). Le chanteur te fait juste rêver à s'enchainer clope sur clope pendant qu'il chante (en mode moi je fais ça je tousse au premier riff, lui ça lui réussit) et n'hésite pas à arborer un discours purement humaniste, un peu trivial, mais ça fait toujours plaisir à entendre. Musicalement c'est juste monstrueux, enchainant les plans et les contreplans à une vitesse excessive, brutalisant les cordes sans race, sans oublier parfois ses petites touches slammy prouvant encore une fois que la scène indonésienne est juste une scène incroyable et malheureusement tellement méconnue. En effet, après plus de 20 ans d'existence, Jasad arrive tout juste pour la première fois jusque chez nous, mais c'était un putain de plaisir !
MARTYRDÖD
Balin : La fessée ! Perso, j'apprécie le crust à petite dose mais ça n'a jamais été ma spécialité. Pourtant je me devais de voir Martyrdöd, un des grands noms de la scène actuelle. Les suédois évoluent au sein de la scène depuis le début des années 2000 et y ont ainsi gagné une place de choix. Cette renommée est traduite par une masse conséquente devant la scène pour le concert des suédois. Martydöd en live c'est simple, c'est des déferlantes D-beat et un riffing assez mélodique au final, mais qui va droit au but, le tout supplanté par des vocaux bien crados ! Le set étant exclusivement axé sur les deux derniers albums, nous avons droit à pas mal d'intros et d'interludes mélodiques qui cassent le rythme, choix discutable en live pour ma part. Mais mis à part ce point négatif, le show passe en un éclair.
INHUMATE
Balin : Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai pu voir le quatuor français en live, mais ce n'est pas grave, je m'y rends toujours avec un grand plaisir tant la formation est efficace et géniale à voir sur scène. Y a pas à chier, peu de groupes se donnent autant à fond qu'Inhumate, à commencer par le chanteur Christophe Knecht qui n'hésite pas à se fracasser le front jusqu'au sang avec son micro, imiter les cris de jeunes bébés apeurés ou encore se baver dessus tel un chien enragé. Le groupe est devenu culte à juste titre au fil des ans et c'est devant un large public que le groupe fête ses vingt-cinq ans cette année. Les français semblent toujours aussi émus de jouer à Trutnov devant la grande famille du grindcore, et le public le lui rend bien tant il sera déchaîné pendant ces trente-cinq minutes qui vont passer bien trop vite ! L'ensemble de la discographie de la formation sera visitée aujourd'hui, même si j'aurais préféré entendre davantage de vieux morceaux (mais je fais mon vieux con, aucun album du groupe n'est mauvais hein). Encore une fois, vivement qu'ils repassent dans le coin !
Balin : J'ai faim, j'ai soif et j'ai besoin de me poser un peu, je fais donc l'impasse sur Hemdale et Thanatos qui étaient tous les deux prévus dans mon programme initial. Désolé pour les fans, ça me fait chier aussi, mais on ne peut pas tout faire ici, surtout que ce qui suit méritait absolument toute mon attention et toute mon énergie...
HEMDALE
Prout : Hmmm. J'ai pas tout tout compris là. Le chanteur, je crois qu'il s'est amusé à troller toute l'assemblée mais de façon à ce qu'on ne soit pas sûr que ce soit vraiment le cas ou pas. En effet, entre chaque morceau il prend la parole en parlant comme un attardé ou un triso (bienséancieux de gauche, je t'emmerde également) mais jamais vraiment tout le temps de la même façon. Alors est-ce qu'il a fait exprès (je pense que oui) ou pas, j'arrive même pas à me décider non plus. Musicalement ça blaste pas mal mais c'est tellement le groupe qui repompe le groupe qui repompe le groupe que c'est bon quoi... Les Pokemon évoluent plus vite que la scène hein...
THANATOS
Prout : Non.
UNHOLY GRAVE
Balin : Le voilà le troisième groupe qui m'a finalement convaincu de venir à Trutnov cet été, les légendes japonaises d'Unholy Grave ! Et comme pour les deux précédents, ce fut le carnage absolu. Je n'étais pourtant pas certain de pouvoir les voir en jour en live eux, surtout avec la mort de Hee-Chung, batteur de la formation, en début d'année, victime d'un cancer à l'âge de 33 ans... Si je connais bien mieux la discographie de Terrorizer et de S.O.B (ce n'est pas dur en même temps, vous avez vu la taille de la discograpahie d'Unholy Grave ?!), la prestation des japonais ce samedi a certainement été la meilleure du week-end en toute objectivité. Quelle énergie, quelle violence ! C'est simple, le déluge de blast et de break ne s'arrêtera pas pendant une heure, hormis lorsque Takaho, chanteur de la formation, s'adresse à la formation en ces simples termes : "Grindcore is simple : listen and think." Désolé mais ça chie tellement la classe ! Ce dernier est d'ailleurs juste hallucinant, alternant entre growls, cris écorchés et gémissements plaintifs qui font de la musique du groupe un grindcore si atypique. D'autant plus que les musiciens possèdent un son monstrueux. Comme pour chaque tête d'affiche du genre, la fosse est en délire et ça se cogne dessus sans arrêt. Je suis vraiment heureux de voir tant de monde répondre aussi positivement à la musique d'Unholy Grave et ce concert devient un moment véritablement magique, au point de le considérer comme un des tous meilleurs shows de grindcore auxquels j'ai assisté (aux côtés de ceux de Terrorizer et de S.O.B) ! C'est après un peu moins d'une heure de set que le quatuor nous laisse, exténué mais aux anges. Revenez vite, c'était parfait !
Prout : J'pense que Balin a tout dit. C'est le genre de groupe de Crust légendaire que sur skeud tu comprends rien, et puis là tu découvres le machin avec le meilleur son du monde, et tu te prends une pétée ultime quoi. Violent, incisif, net, c'est sans appel.
PROTECTOR
Balin : Dur de se remettre de ses émotions après la prestation ultime d'Unholy Grave mais je me dois d'aller jeter un oeil au show de Protector après les avoir manqués au Party San l'an passé. Surtout que je considère "A Shedding of Skin" comme l'un des meilleurs albums de Death/Thrash des années 90 ! C'est donc de la tranquillité de l'arrière de la scène que j'observe le show des albums en sirotant un délicieux cocktail. Première remarque, le son est encore une fois terrible et chaque riff gagne encore plus d'impact qu'en studio, c'est dire ! Le groupe semble heureux d'être là malgré l'heure tardive, une fosse clairsemée (ce n'est certainement pas le style qui fait mouche ici) et la fatigue qui commence à se faire sentir. Cependant la setlist est bien trop axée sur les derniers albums pour ma part (malgré l'éponyme de l'album précité qui me brise le coup à chaque fois) et je regarde l'intégralité du concert en agitant la tête mais sans être subjugué. Bon concert mais sans plus donc.
BLOOD
Balin : Déjà que ça m'insupporte en studio, mais en live c'est pire. Du vieux goregrind sans impact avec une BAR, vite un cocktail !
MY MINDS MINE
Balin : Le corps se meurt lentement après quatre jours de concerts/cuites. Pourtant le grindcore frénétique des hollandais de My Minds Mine, récemment reformés mais jusqu'alors inconnus au bataillon pour ma part, me redonne un brin d'énergie. Je me fais la promesse de réécouter en rentrant à la maison car il y a vraiment de bonnes idées même si ça reste assez conventionnel.
DESTRUCTIVE EXPLOSION OF ANAL GARLAND
Balin : Dernier concert du festival pour ma part, et je m'y rends parce qu'on m'en a dit du bien. Bin oui, avec un nom pareil je m'attendais forcément à une bonne grosse daube goregrind juste bon à se trémousser en maillot de bain et avec des confettis sur la tronche en agitant une brosse à chiotte. Stop la médisance ? Oui promis... Bon premier constat, le quintet tchèque avait un son de porc, notamment les guitares qui rappelleraient presque Jig Aï (sans être aussi efficaces, faut pas déconner !). On me dit par contre dans l'oreillette que la voix aigüe du chanteur n'est pas la même qu'en studio, les albums faisant la part belle à un growl débouche-chiotte. Moi perso je trouve que le mélange passe bien, mais ce n'est pas le cas pour plusieurs de mes comparses. Toujours est-il que c'est efficace et que ça réveille, mais que je n'écouterais jamais ça chez moi. Allez direction le camping pour faire une dernière fois la fête, le spectacle SM qui s'ensuit, très peu pour moi !
ICON OF EVIL
Prout : C'est pas un cover band de Vital Remains ? Ah, dommage.
ENEMA SHOWER
Prout : Concernant Enema Shower, on peut lire sur le dépliant de l'OEF : - "D'après une étude faite auprès des jeunes en Slovaquie, l'opinion populaire est que le point G peut être trouvé dans la région anale, qu'un orgasme peut être contracté par un fist fucking oral, que la cire chaude est bonne pour la peau, que 50 claques dans le dos améliore la posture assise, que les excréments ont un bon goût quand il y a uniquement des graines, que votre faculté à donner des discours peut devenir meilleur uniquement en léchant des talons en latex." - bah voilà, je suis d'accord.
LE MOT DE LA FIN
Balin : L'heure est désormais au bilan et je dois dire que cette première édition de l'Obscene Extreme fut une véritable claque ! Que ce soit au niveau de l'ambiance générale (bien moins pipi/caca que ce dont à quoi je m'attendais), de la gentillesse des gens (plein de rencontres trop cools, vraiment), de la nourriture (délicieuse, variée et pas cher), les prix en général (la pinte à 1 euro, le shooter d'absinthe à 1 euro, les cocktails à 2 euros 50) mais également le merch (sauf les cds/vinyles qui suivent les tarifs habituels). Rajoutez à cela un site vraiment bien agencé, petit, facilement circulable (on était quand même 4000 !) et super joli, un son presque toujours niquel à ma grande surprise, une affiche de qualité vraiment pointue pour les divers styles représentés et vous obtenez un des meilleurs festivals Open Air qu'il m'ait été donné de faire. J'ai pu rayer trois groupes de ma liste de A VOIR ABSOLUMENT (Terrorizer/S.O.B/Unholy Grave) et j'ai découvert une multitude de jeunes groupes prometteurs.
Je tiens également à préciser que, outre l'image un peu enfantin et crade du festival, se cache derrière une véritable organisation et une véritable passion pour le grindcore sous toutes ses formes. C'est bien simple, je n'ai rien à reprocher au staff, les concerts n'avaient pas une minute de retard, même le temps d'attente pour la douche n'était jamais très long. La sécurité est ici réduite à son strict minimum (la mairie l'aurait apparemment imposé à Curby) et ce festival est donc la preuve vivante qu'on a pas besoin de fliquer pour que les choses se passent bien (preuve en est : aucune baston, aucune prise de tête, aucun débordement). Pour tout cela, chapeau bas Curby et je l'espère, à l'année prochaine Obscene Extreme !
PS : petite dédicace à une des serveuses du bar à bière de la colline.
Prout : Ca fait toujours ça la première fois <3